Cameroun - Economie. Bip 2016: Près de 50 projets bloqués à l’Ouest

Vivien Tonfack | La Nouvelle Expression Vendredi le 26 Aout 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A ce jour, leur taux d’exécution physique affiche 0%. Les magistrats municipaux sont accusés.

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Le premier comité régional de suivi participatif de l’exécution du budget d’investissement  public (Bip) pour l’Ouest, a récemment rendu son rapport présentant le niveau d’exécution des projets dans cette partie du pays. L’on peut  y noter une évolution significative du taux d’exécution physique des projets du Bip qui est passé de 19 ,49% en juillet 2015, à 29,61% à la même période en 2016. Toutefois, cette légère embellie ne résulte aucunement de l’engouement certain de tous les acteurs impliqués dans la chaine d’exécution des projets du Bip. Selon le rapport présenté, des 667 projets à réaliser dans la région pour le compte de l’exercice budgétaire 2016, tandis que certains évoluent en dents de scie, d’autres par contre, n’ont même pas encore démarré. Exactement au nombre de 47, ces projets se trouvent en effet dans les communes de Bafang et de Bana (Haut-Nkam) ;  de Bangourain, de Malentouen, de Kouoptamo et de Njimom (Noun) et de Bafoussam 2 (Mifi). L’apparition de la commune Bafang que dirige Pierre Nkwemo dans ce sombre tableau n’est pas nouvelle. En effet apprend-on, depuis deux exercices budgétaires, l’ensemble des projets envoyés dans cette commune tombe en forclusion.

 

Les maires mis à l’index

 

Louis Roger Fankam Djoumessi ne mâche pas les mots. Pour lui, les maires sont au cœur du blocage. «Après  profondes  analyses, il a été  établi au regard de la structure de  l’enveloppe régionale du budget  d’investissement public, qu’une  partie  de  la  responsabilité  provient des autorités contractantes communales», relève le délégué régional du ministère de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire (Minépat) pour l’Ouest. «Les  raisons  qui fondent  cette  hypothèse  sont  le quota  des  ressources  transférées (67%) de  l’enveloppe régionale, l’autre raison reste le nombre peu élevé de projets réalisés et  réceptionnés sur  la période  du  premier  semestre  Janvier/Juin 2016, en  comparaison  avec  celui  des  autorités  contractantes régionales  et  départementales», précise-t-il. Le délégué du Minépat pour l‘Ouest énumère ensuite quelques causes potentielles à l’origine de la  contrainte de l’insuffisance de diligence  des  autorités  contractantes  communales : «absence  de  coercition  de  la  tutelle  des  maires  face  aux  retards  enregistrés  dans  le non-respect  du  journal de programmation» ; «mauvaises pratiques  des  maîtres  d’ouvrage  consistant  à  la  recherche  des  intérêts  égoïstes  au  détriment  de  l’intérêt général  dans la passation  des marchés publics» ; «insuffisante organisation, structuration  et capacitation  des membres des commissions internes sur la réglementation des marché publics»; «insuffisance du professionnalisme de  la  part de  certains prestataires  à court de trésorerie  et  du  personnel  technique  qualifié» ; «absence de maturité avérée des projets communaux inscrits  au  budget  d’investissement public»; «de nombreuses incertitudes sur le règlement diligent des prestataires une fois la réalisation achevée et constatée». En plus de ces pesanteurs, Louis Roger Fankam Djoumessi souligne d’autres qui accablent principalement les prestataires. Lesquels, continuent de briller dans les malfaçons.

 

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