Cameroun - Faits divers. Biyem-Assi :La vie un an après le drame

Aïcha Nsangou | Mutations Mardi le 20 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les populations ont une pensée pour les victimes de l’accident du 16 octobre 2014.

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Le temps a passé au quartier Biyem-Assi à Yaoundé, mais la douleur est toujours la même. Les populations du quartier « Montée des sœurs », sis au lieu-dit « Derrière Superette », gardent toujours en mémoire ce triste après-midi du 16 octobre 2014. Sur le lieu où est survenu le drame, une banderole flotte. Dessus, on peut lire un message de souvenir, en mémoire aux victimes de l’accident qui y est survenu : «Nous ne vous oublierons jamais», peut-on lire sur cette affiche installée par les bons soins de l’Amicale des jeunes dynamiques de Biyem-Assi vallée. En français comme en anglais, ce message doit sûrement apporter un réconfort aux parents des victimes. D’ailleurs, samedi dernier, le 17 octobre, l’amicale des jeunes a organisé une série d’activités, parmi lesquelles les rencontres sportives et des remises de dons aux parents des disparus.



A côté de la boutique d’Abbas, un commerçant qui a trouvé la mort ce jour-là, se trouve un atelier de réparation d’appareils électroniques. Le responsable de cet atelier dit n’avoir pas pris part aux activités de samedi, tout comme, il ne souhaite plus dire un mot sur cette affaire. «Je ne veux même plus en parler. Je préfère oublier cette triste journée», lance-t-il, tout en manipulant un balai en bambou. Jusqu’à ce jour, la boutique d’Abbas n’a pas été reconstruite. Seul le mur d’une chambre tout à côté de celle-ci, a été refait. Très récemment, apprend-on du frigoriste. Le camion «assassin» qui avait causé le décès de plusieurs personnes, parmi lesquelles les élèves de deux établissements situés non loin du lieu du drame, a disparu. «Je ne peux pas me souvenir exactement du jour où on a retiré le camion, mais je sais que ce camion est resté là plusieurs mois après l’accident», affirme une dame assise sur sa véranda, en face du lieu de l’accident.

Deuil national

Nes Academic Complex, ce lundi 19 octobre. A l’entrée, le dispositif de sécurité est installé. Il est 11h45, les élèves du cycle primaire sont en récréation. Ils courent dans tous les sens. Une responsable de cet établissement bilingue reçoit votre reporter. A l’écoute du sujet de la visite, le visage de cette responsable s’assombrit. Poliment, elle fera savoir qu’«elle ne souhaite pas se prononcer sur ce sujet». Toutefois, elle va lâcher quelques mots : «Le 16 octobre était journée de deuil national. Nous également, avons observé cette journée. Nous avons fait ce que nous pouvions faire. Mais, si ça ne tenait qu’à, nous cette journée n’existerait pas. On ne veut plus s’en souvenir», conclut cette responsable de l’établissement qui avait perdu trois élèves dans le drame.

En rappel, le jeudi 16 octobre 2014, un accident dramatique s’était produit à cet endroit. Un camion que conduisait un garagiste, dont les freins étaient défaillants, avait fini sa course dans une échoppe, renversant au passage plusieurs personnes. Au lendemain de l’événement, le ministre des Transports avait signé une circulaire interdisant la circulation des gros porteurs en zone urbaine entre 6 heures du matin et 21heures. La mesure avait déclenché la colère des transporteurs, ce qui avait conduit à l’annulation de ladite mesure. Aujourd’hui, on les voit circuler impunément sur les axes routiers, continuant de causer leurs dégâts. Jeudi dernier, c’est le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Henri Eyebe Ayissi, qui a failli en payer les frais. Le nouveau Minader a échappé à la mort au lieu-dit Olembé II. La cause, un grumier.

 

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