Certains fonctionnaires de l’administration territoriale ont pris sur eux de fermer certains bars et plusieurs lieux de réjouissances.

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C’est que nous confirme un employé d’un snack très prisé au quartier Essos à Yaoundé. « Le patron nous a dit que le préfet a demandé de fermer jusqu’à ce que l’élection passe » nous déclare l’employé d’un snack qui s’est du coup retrouvé au chômage. Dans la ville aussi, les voitures de police et de gendarmerie sont plus présentes. Vendredi dernier, après la réélection de Paul Biya à la tête de son parti, des camions militaires chargés de gendarmes étaient postés à divers endroits de la ville. Dans la nuit, les taxis sont systématiquement fouillés et l’identité des passagers contrôlée. La semaine dernière, Paul Biya a annoncé que son gouvernement serait "irréductible" en cas de manifestations de protestations.

Un avocat molesté

Ce jour, nous avons reçu l’information selon laquelle Me Olivier Pongue, avocat du Mouvement Républicain (MOREP) a été molesté par les forces de l’ordre. Le 10 septembre dernier, il avait déposé deux requêtes à la Cour suprême. L’une des requêtes demandait l’annulation de la candidature de Paul Biya, le président sortant qui, selon lui, a fait déposé sa candidature à la présidentielle à Elections Cameroon (Elecam) par le secrétaire général de son parti sans procuration. Coïncidence ou non, jeudi dernier selon Moïse Assigana Tsimi, le président du MOREP, « il a été molesté, arrêté et placé en garde à vue par la brigade de gendarmerie de Boumnyebel (près de Douala, capitale économique). Tout ceci sans aucun motif. Il a été copieusement battu par les éléments de cette brigade et jeté en cellule, nu comme un ver où il a ainsi passé toute la nuit. Vendredi 16 septembre 2011, il a été déféré au Parquet d'Eséka ou le procureur a classé le dossier sans suite. Le Barreau du Cameroun a déjà pris les choses en main ».

Concernant l’actualité de la prochaine présidentielle camerounaise, l’on en est à l’impression des bulletins de vote. Le ministre de la Communication s’est d’ailleurs rendu ce jour à l’imprimerie nationale où sont imprimés les bulletins des 21 candidats provisoirement autorisés à prendre part au vote. Il a prescrit aux responsables de l’imprimerie, une célérité pour que tout le matériel soit livré à temps. Les regards sont aussi rivés sur la Cour suprême où a lieu ce mardi 20 septembre, une audience pour examiner les 19 recours introduits par les candidats recalés par Elecam. Justement, on attend de voir ce qu’il adviendra de la requête en annulation de la candidature du président sortant.

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