Opération Épervier. Caisse Autonome d’Amortissement: la défense de Nguini Effa monte au créneau

Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Expression Mardi le 18 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elle s’est montrée remontée hier contre l’accusation lors sa plaidoirie. Malgré un auditoire assez relevé, l’audience s’est déroulée dans une atmosphère relativement calme et moins tendue. Dans le box, Jean Baptiste Nguini Effa et ses deux coaccusés Ziem Amang et Mekongo A. Brigitte étaient sereins. Les deux derniers cités comparaissent libres depuis le début du procès.

ADS

 L’avocat de Ziem Amang soutiendra qu’on n’a rien à reprocher à son client qui, dit-il a été entendu à l’instruction judiciaire comme simple témoin. Mieux, il a allégué de ce que la Caisse autonome d’amortissement (Caa) non plus, pourtant partie plaignante dans cette cause, ne reprochait quoique ce soit à son client. Versant dans l’humour, Me Ache va ajouter : «Mon client continue à exercer à la Caa comme chef de service des valeurs immobilières. Il a demandé une permission d’absence pour assister à cette audience». Pour le défendeur, l’accusation manque d’éléments constitutifs délictueux de crime. Dans la mesure où a-t-il conclu, à l’information judiciaire, Nguini Effa a déclaré qu’il ne connaissait pas Ziem Amang. Selon la défense de dame Mekongo Atangana, chef de service des ressources humaines à la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp ) à l’époque des faits, et toujours en service dans la même entité, n’a jamais été complice de détournement de deniers publics. Car le fax du 15 mars 2004, déclencheur de ce procès, et sur lequel Mekongo aurait apposé sa signature était un vrai-faux monté de toute pièce par Menguini Raymond en fuite. Bref,la défense a tout simplement au tribunal de dire le droit. Tout en clamant l’innocence de leur cliente, elle a ajouté : «Le Tcs n’est pas là seulement pour condamner».

Me Batéki, défenderesse de Nguini Effa, à l’entame de sa plaidoirie, a résumé la genèse de cette affaire. Au commencement fut la nomination de Nguini Effa en 1994en qualité de Dg de la Scdp. En 1995, il souscrit à la BNP-C un dépôt de 436 millions de F Cfa. Après le clash de cette banque, le dépôt est transformé en 338 titres du trésor. Ils seront logés à la Caa. Le 01 juillet 2006, Nguini Effa, toujours Dg de la Scdp, écrit au Dg de la Caa et demande la conversion de ses titres logés dabs son institution. Il recevra l’accord du paiement. A sa grande surprise, on l’informera que lui-même (Nguini Effa a déjà perçu ses titres. Le 15 février 2007, le Dg de la Caa porte plainte contre Menguini Raymond et autres. Ce dernier, ingénieur informaticien, était responsable du logiciel à la Caa. Au cours de l’enquête préliminaire, on apprendra qu’il était propriétaire du cabinet «Oméga Conseil».En un mot, comme en mille, Me Batéki a déclaré que Nguini Effa n’est en rien concerné dans la transaction frauduleuse. D’autant plus que, a-t-elle martelé, au moment des faits son client était hors du territoire camerounais. Elle a demandé au tribunal de déclarer son client non coupable des faits mis à sa charge. Les 338 titres du trésor querellés portaient sur un montant de 338 million de F. Cfa. Le prochain rendez-vous a été fixé le 21 juin 2013 pour le délibéré.
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS