Cameroun - Centrafrique. Cameroun/RCA - Processus de Kimberley: Le diamant centrafricain préoccupe l’Afrique centrale - Les réfugiés centrafricains s’infiltrent dans le diamant camerounais

Alain NOAH AWANA | Le Messager Mardi le 01 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une concertation sous-régionale se déroule actuellement à Yaoundé pour voir dans quelles mesures éviter l’infiltration des diamants de ce pays dans les pays limitrophes.

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La situation d’instabilité qui prévaut en République centrafricaine (Rca) depuis janvier 2013 préoccupe beaucoup la communauté internationale sur les plans politique et humanitaire. Pourtant, elle est aussi inquiétante sur le plan économique, notamment pour les pays qui ont une frontière avec la Rca. Et c’est le diamant centrafricain qui est l’une de ces préoccupations. Raison pour laquelle se tient depuis lundi 31 mars 2014 à Yaoundé, une concertation sous-régionale du processus de Kimberley. Concertation exigée lors de la plénière du Processus de Kimberley tenue à Johannesburg en novembre 2013 qui recommandait aux pays limitrophes de la Centrafrique de la tenir en vue d’éviter l’infiltration des diamants en provenance de ce pays. Des recommandations qui font suite à la situation de guerre qui prévaut en Rca depuis l’année dernière et qui a conduit à sa suspension temporaire du Processus de Kimberley.
La République Centrafricaine avait élaboré des stratégies pour traiter les questions de non-conformité aux exigences minimales du système de certification du processus et pour renforcer son système de contrôle interne à travers un plan de travail soumis lors de la plénière de Johannesburg. Selon le secrétaire permanent adjoint du Processus de Kimberley en Centrafrique, qui déplore la déstructuration du système de contrôle interne de son pays, il est question pour eux de solliciter l’aide des autres pays d’Afrique centrale pour pouvoir être réadmis dans le Processus de Kimberley. Après la République populaire du Congo et la République démocratique du Congo, les Centrafricains se concertent avec les Camerounais.


Vigilance

S’agissant du Cameroun, le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) explique que le pays est resté pour sa part très vigilant en renforçant son système de contrôle interne afin d’éviter une quelconque infiltration dans son circuit de commercialisation des diamants. « Le gouvernement n’a pas non plus ménagé ses efforts en prenant des mesures fortes de contrôle au niveau de la frontière avec la Rca », ajoute le ministre Emmanuel Bondé. Mais, il faut aller au-delà. Le Cameroun et la Rca doivent en effet mettre en place un système commun de surveillance et de vigilance afin de favoriser une meilleure transparence dans la commercialisation du diamant brut.

Les ressources diamantifères attirent beaucoup les bandes armées, les vendeurs de drogues et de multiples acteurs de la chaine complexe du blanchiment d’argent. Il faut donc un contrôle accru et permanent de l’exploitation, de la circulation et de la commercialisation des diamants bruts. La situation en Centrafrique ne le permet pas. Les bandes armées s’abreuvent chacune de ces ressources pour financer la guérilla. Et le Cameroun a grand intérêt à renforcer davantage la surveillance sur son territoire. Une source militaire nous indique en effet que les diamants centrafricains entreraient déjà au Cameroun, malgré le fort déploiement des forces camerounaises de défense et de maintien de l’ordre le long de la frontière avec son voisin.

Alain NOAH AWANA



Focal: Les réfugiés centrafricains s’infiltrent dans le diamant camerounais


Actuellement, le Cameroun offre l’hospitalité à plus de 100 000 personnes suite aux troubles politiques et sécuritaires qui ébranlent la République centrafricaine depuis l’année dernière. Les réfugiés centrafricains se trouvent principalement dans différentes contrées de la région de l’Est. Selon les constats, un nombre important de ces réfugiés centrafricains, qui partagent des affinités ethniques et socio-économiques avec les communautés camerounaises des zones frontalières de cette région, sont déjà actifs et impliqués dans la filière de production et de commercialisation des diamants bruts du Cameroun. Cette infiltration a poussé les autorités camerounaises à solliciter une collaboration avec le secrétariat permanent du Processus de Kimberley afin d’endiguer les risques très élevés de diversion de la production nationale des diamants bruts vers les circuits clandestins. Objectif de cette sollicitation : canaliser les produits issus de l’activité desdits réfugiés vers les circuits formels.

A.N.A. 

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