Cameroun - Justice. Cameroun: Blaise Essama sera fixé sur sa peine

Dw-World Mardi le 05 Juillet 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ce lundi 4 juillet 2016, les Camerounais sont dans l'expectative d'un verdict en lien avec une page de l'histoire: la décision pourrait faire tâche d'huile dans les relations entre la France et l'Afrique. Ce lundi 4 juillet 2016, les Camerounais sont dans l'expectative d'un verdict en lien avec une page de l'histoire: la décision pourrait faire tâche d'huile dans les relations entre la France et l'Afrique.

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 La mémoire coloniale est entretenue au Cameroun par des monuments, des rues baptisées, des ponts consacrés entre autres bâtiments. Parlant monuments historiques, la statue de Maréchal Leclerc a subi en 2015, les fougues d'un activiste camerounais qui sera jeté en prison.

Selon l'avocat de André Blaise Essama, son client « Blaise Essam ne s'estime pas vandale. Il estime qu'il est un nationaliste. Il estime que Monsieur Leclerc ne devrait pas avoir sa statue à la place du gouvernement, parce que ce n'est pas le Camerounais qui a placé cette statue là-bas. C'est les colons qui l'ont placée au lendemain de la deuxième guerre mondiale. La France ayant emporté la guerre contre l'Allemagne, a donc, pour féliciter Leclerc placé sa statue à cet endroit là »

Sans être l'avocat de la France, Manu Djemba, cadre communal de Douala 1er où est située la statue querellée réplique: « Je pense que c'est même un mauvais procès qu'on fait à la France. La France a posé des actes comme tout autre pays pourrait en poser ou a posé. Je pense que quand un mauvais pan de l'histoire s'est terminé, les Hommes ont la capacité de rebondir et de repartir vers un avenir meilleur. »

Lors de la débâcle hitlérienne de la première guerre mondiale, 30 000 camerounais auraient porté les bagages et accompagné les colons allemands en guinée équatoriale d'où ils embarquèrent. Pendant cette opération, pas moins de 6000 camerounais seraient morts. Alors, l'affaire André Blaise Essama pose le problème de la conservation de la mémoire authentique du pays. Et l'enseignant d'histoire, Jean Tokou Mouanleu déplore un manque :

« Ce qui est embêtant, c'est que nous sommes dans un pays comme le Cameroun et nous ne voyons de monuments et des avenues qui font allusion à ces camerounais qui ont versé leur sang. Pour moi, il ne faut pas casser les monuments Leclerc et autres, ça fait partie de notre histoire. Mais il faut restituer à côté d'autres monuments pour ces camerounais qui sont morts, afin que l'histoire de ce pays soit une histoire originelle, une histoire authentique. »
 

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