Présidentielle 2011. Cameroun: La victoire de Paul Biya contestée à Bamenda

Michel Ferdinand | Mutations Lundi le 24 Octobre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Quelques manifestants y ont dressé des barricades sur la voie publique.

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La proclamation officielle des résultats de la dernière élection présidentielle, donnée par la Cour suprême agissant comme Conseil constitutionnel, le 21 octobre dernier, a provoqué quelques mouvements d’humeur dans la ville de Bamenda. Des sorties ayant été rapidement étouffées par des forces du maintien de l’ordre qui veillaient au grain.

Malgré la quiétude observée en journée, notamment avec des populations visiblement dociles, le vent de la protestation a failli prendre corps dans la soirée. Peu après la lecture définitive desdits résultats, faite par le premier président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouellé, quelques manifestants non encore identifiés, ont dressé des barricades sur la route au lieu dit Meta Quater, dans les environs de l’hôpital régional du Nord-Ouest à Bamenda.

Selon nos sources, les contestataires de la victoire de Paul Biya y ont érigé des pneus et pierres pour obstruer la chaussée. Nos sources indiquent qu’ils entendaient enflammer ces pneus, si des éléments de la police tardaient à arriver sur les lieux : «Ces policiers ont tout enlevé, non sans avoir cherché à identifier les auteurs», témoigne une source, laquelle dit avoir vécu l’événement à distance. «Quand les policiers qui y ont débarqué n’ont rencontré personne dans les parages, ils sont remontés dans un car», poursuit la même source.

 

Il faut parer au plus urgent, surtout que, peu avant cette proclamation, sept candidats à la présidentielle du 9 octobre 2011 dont le Chairman du Social Democratic Front (Sdf), Ni John Fru Ndi, ont demandé aux populations de protester, au cas où la Cour suprême n’annulait pas entièrement ce scrutin pour de nombreuses irrégularités. Bamenda était alors sous haute surveillance, avec des hommes en tenue venus de partout, affichant une voiture à canon à eau, communément appelée ‘‘Abraham’’.

Les principales artères de la ville de Bamenda, connue pour son caractère frondeur, étaient inondées de policiers, gendarmes et militaires, armés jusqu’aux dents. Cela n’a point empêché que des manifestants mettent le feu sur un pneu à la Commercial Avenue, non loin du restaurant Alizan. Il a fallu l’intervention des gendarmes pour anéantir l’action envisagée.

Reste que, le lendemain, Bamenda a été plus calme. La plupart de commerces ont ouvert, même si des hommes en tenue restent en faction, de manière à enrayer toute tentative de manifestation. A l’annonce du retour de John Fru Ndi à Bamenda, dans la soirée d’hier, des forces de sécurité étaient encore plus visibles dans les rues qu’avant.

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