Cameroun - Agriculture. Cameroun: Place de l'ombrage dans la cacaoculture

Cameroon Tribune Jeudi le 10 Janvier 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un agronome camerounais a expérimenté l'usage d'arbres pour limiter l’usage des produits chimiques.

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C’est à travers sa thèse de Ph. D, soutenue le 14 novembre 2012, que Joseph Ela, ingénieur agronome, a démontré l’importance de l’ombrage dans la cacaoculture. En effet, d’après une expérimentation qu’il a conduite entre 2003 et 2008 dans la région du Centre, il serait très bénéfique pour les agriculteurs de développer leurs exploitations en forêt, sous certains types précis d’arbres. « Il s’agit du Terminalea Superba, plus connu sous le nom d’Akom, et de l’Albizia glaberrina (Atui ou Evuvus). En cultivant le cacao sous ces arbres, explique l’ingénieur,

on limite l’utilisation des pesticides, et autres fongicides d’environ 80% ». Ce qui aurait pour avantage d’améliorer la qualité du produit final. Un atout précieux au moment où le Cameroun veut mieux vendre son cacao à l’international.
Selon Joseph Ela, ce procédé a aussi l’avantage d’accroître le rendement des plantations. « Nous avons réussi à récolter 500 kg de cacao à l’hectare dans des cacaoyères vieilles de plus de 30 ans, quand on sait qu’aussi vieilles, elles ne produisent plus grand-chose », poursuit le chercheur. Sans oublier l’impact sur la forêt qui est dès lors utilisée rationnellement, en procédant à un abattage plus sélectif. De plus, la vulgarisation de l’ombrage dans la cacaoculture permettrait de domestiquer les espèces végétales concernées.

C’est pourquoi l’ambition du chef de service d’appui aux opérateurs privés de la filière engrais au ministère de l’Agriculture et du Développement rural est de mettre le fruit de ses recherches à la disposition des producteurs et des structures de vulgarisation de la spéculation, comme la Société de développement du Cacao et l’Institut de recherche agricole pour le développement. Mais déjà, il assure que l’adoption de ce procédé est à la portée de tous, dans la mesure où les arbres d’ombrage sont disponibles dans les zones de cacaoculture que sont le Centre, le Sud, l’Est, le Littoral, le Sud-Ouest et un peu l’Ouest.
 

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