Cameroun - Transports. Cameroun: c'est toujours la galère à Camair-Co !

Hiondi NKam IV | Le Jour Mercredi le 20 Avril 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Retards de salaires, factures impayés, l’entreprise reste en proie à une situation financière précaire.

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La compagnie aérienne camerounaise Camair co est plongée dans une nouvelle crise managériale. Le 11 Avril dernier, nos confrères du journal Intégration révélaient que ses comptes bancaires à Paris avaient été saisis par la justice française, afin de faciliter le recouvrement d’une dette de 600 millions de francs CFA en faveur de la société West Engine Acquisition LLC. Selon la même source, les deux comptes ouverts par Camair Co dans les livres de la Société générale, saisies les 25 février et 2 mars 2016, ne contenaient qu’environ 45 millions de francs Cfa. Les sommes réclamées par West Engine Acquisition LLC représentent les frais de location à Camair Co, d’un moteur Pratt and Witney.

Un déficit abyssal Ce moteur a été monté sur le Boeing 767 de la compagnie baptisé le Dja, qui permet à Camair Co de desservir les lignes extérieures, notamment la France. Selon notre confrère, le contrat de location, aujourd’hui objet du litige entre les deux partenaires, a été conclu en 2014 pour une durée de 7 ans, et un loyer de 74 000 dollars par mois, soit environ 40 millions de francs Cfa. Dans la foulée une autre information nous est parvenue faisant état des retards dans le paiement des salaires de certains personnels. Il y en a qui cumulent jusqu’à deux mois d’arriérés de selon une source interne à l’entreprise qui indique toutefois qu’une partie de ce personnel a commencé à percevoir son solde la semaine dernière.

Ces tensions de trésorerie témoignent à suffire de la mauvaise météo au sein de Camair co qui peine toujours à se sortir du marasme. Né de la défunte Cameroon Airlines, la Cameroon Airlines and Corporation Camair-co a démarré ses activités le 28 Mars 2011 avec son premier vol effectif entre Douala et Yaoundé et son premier vol intercontinental (Cameroun-France) le 29 Mars 2011. On s’attendait alors à un nouveau départ de la compagnie nationale qui a traversé bien de tumultes par le passé. Il y a bien eu nouveau départ et cette fois on a l’impression que Camair co accélère sa descente vers le gouffre. Au semestre 2015, elle a réalisé des pertes nettes estimées à 5 milliards de FCFA. Sans la subvention d’équilibre de 8 milliards de Fcfa versée par l’Etat sur la même période, ce résultat net en perte serait même de 13 milliards Fcfa.

Fin Juin 2015, l’entreprise avait cumulé des pertes évaluées à 52 milliards depuis sa création. Ce gouffre à sous semble ne pas avoir de fin. Nommé en Juin 2014 à la place de Frédéric Mboto Edimo, Jean Paul Nana Sandjo avait reçu pour mandat de remettre la compagnie dans le sens de la marche. Force est de constater qu’il est loin d’avoir rempli ce cahier de charge. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer son management. Les effectifs de la compagnie restent pléthoriques. Les charges d’exploitation continuent de croitre alors que ses recettes n’ont pas substantiellement augmenté. Les charges mensuelles moyennes décaissables (service de la dette exclu) sont de 4,8 milliards et les recettes mensuelles moyennes n’atteignent que 2,2 milliards. D’où un déficit brut de 3 milliards de Fcfa. Cette trésorerie chancelante est toutefois largement tributaire de la flotte toujours réduite d’une structure qui est loin de son rendement optimal.

 

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