Lutte contre Boko Haram. Cameroun: don de matériels militaires français pour lutter contre Boko Haram

Xinhua Vendredi le 22 Janvier 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
YAOUNDE, (Xinhua) -- Les forces de défense camerounaises ont reçu jeudi à Yaoundé un don de véhicules et équipements militaires d'une valeur estimée à 310 millions de FCFA, offert par la France en appui de la lutte antiterroriste contre la secte islamiste nigériane Boko Haram.

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Ces matériels réceptionnés lors d'une cérémonie protocolaire tenue à la Brigade du Quartier général de l'armée se composent de 11 véhicules de liaison tout-terrain PA 4x4, 4 mitrailleuses 12.7 mm US, 9 mitrailleuses légères AA52 de 7.62 mm, 13 émetteurs récepteurs ER95 VHF, 40 gilets pare-balles, 40 casques lourds puis 40 couvre-casques, d'après la présentation officielle.

Pour l'ambassadeur de France au Cameroun, Christine Robichon, ce don est la matérialisation d'un engagement pris par le président François Hollande lors de la visite d'Etat effectuée le 3 juillet 2015 à Yaoundé, d'appuyer en véhicules et équipements les forces de défense camerounaises engagées dans la lutte contre Boko Haram, dans la région de l'Extrême-Nord.

"La France est fermement engagée dans la lutte contre le terrorisme et elle est pleinement solidaire du Cameroun, victime depuis plus de deux ans des exactions de Boko Haram", a-t-elle déclaré, citant une série d'actions de "coopération militaire opérationnelle" menées pour le renforcement des capacités de ces forces.

C'est le cas d'une unité de 32 commandos ayant suivi un "cycle complet de formation aux combats non conventionnels" en 2015, a précisé la diplomate. "Une deuxième unité a commencé sa formation en septembre (...) et une troisième devra entrer en formation à la fin de l'année", a-t-elle poursuivi.

Avec l'appui des forces françaises basées à Libreville (Gabon), près de 120 spécialistes du génie militaire ont par ailleurs été formés à la détection et à la destruction des engins explosifs dont les mines antipersonnel auxquelles ont également recours les combattants du groupe terroriste nigérian lors de leurs attaques contre l'armée camerounaise.

Cette assistance se traduit aussi par un détachement de liaison de deux personnes parmi les unités stationnées à N'Djamena (Tchad), à Maroua, la principale ville de l'Extrême-Nord, région abritant le premier secteur militaire de la Force mixte multinationale (FMM) créée par la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) pour une lutte à l'échelle régionale contre ce péril jihadiste.

Ce sera l'objet d'une conférence des donateurs programmée le 1er février à Addis-Abeba (Ethiopie), au lendemain de la tenue du 26e sommet ordinaire de l'Union africaine (UA).

Membre de la CBLT avec le Nigeria, le Niger, le Tchad et la Libye, le Cameroun est le premier pays pourvoyeur de troupes de cette force encore en cours d'opérationnalisation près d'un en an après sa création en février 2015 à Yaoundé.

Ravies d'avoir réussi à affaiblir militairement un ennemi imprévisible et qui se réduit aujourd'hui à imposer à la population des attentats kamikazes, les forces de défense et de sécurité de ce pays d'Afrique centrale se targuent d'une montée en puissance qui "gagne de plus en plus en envergure", a déclaré le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo.

De l'avis de celui-ci, le don français, qui intervient après ceux accordés par l'Allemagne et les Etats-Unis en 2015, marque une reconnaissance de cette efficacité militaire et un hommage à la politique de défense et de sécurisation du territoire national menée par le pouvoir de Yaoundé.
 

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