YAOUNDE, (Xinhua) -- Le président camerounais Paul Biya a lancé jeudi la construction d'un deuxième pont sur le fleuve Wouri à Douala, à l'occasion d'une visite de deux jours dans cette métropole économique qui comporte aussi au menu l'inauguration vendredi d'une centrale à gaz naturel, fruit d'un partenariat camerouno-britannique.

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D'un coût de plus de 100 milliards de francs CFA révisé en baisse de près de 20 milliards par rapport à la proposition initiale, le projet de construction d'un deuxième pont sur le Wouri vise à permettre de "fluidifier les échanges entre la capitale économique et les régions de l'Ouest", très importants dans l'évolution de l'économie nationale, a justifié le chef de l'Etat camerounais. Constitué de cinq voies routières et deux ferroviaires, cet ouvrage long de 2.800 mètres dont 760 mètres de franchissement du fleuve et adossé sur une emprise de 25 mètres se situe à 8 mètres à l'aval du pont actuel construit entre 1952 et 1954, soit avant l'indépendance du Cameroun en 1960, d'après la description technique. Confiés à l'entreprise française Sogea Satom sur financement de l'Agence française de développement (AFD), les travaux ont une durée de 36 mois. C'est un projet faisant partie "des grandes infrastructures visant à faciliter le transport à tvers notre pays" et "améliorer la compétitivité de nos entreprises", a assuré le président Biya, qui a, à l'occasion, annoncé le lancement imminent du chantier de première phase de la nouvelle autoroute entre Yaoundé et Douala, financée par la Chine.

En compagnie de son épouse Chantal Biya et d'un nombre important de collaborateurs, le numéro un camerounais poursuivra sa visite dans la métropole économique dotée d'un port fluvial sur le fleuve Wouri navigable jusqu'à l'océan Atlantique situé à une centaine de kilomètres, par l'inauguration vendredi d'une centrale à gaz naturel chargée d'alimenter en énergie des entreprises de cette ville.

D'un investissement de 105 milliards de francs CFA dont 75 milliards déjà engagés, cet autre ouvrage a vu le jour en 2012 à la faveur d'un partenariat entre la Société nationale des hydrocarbures (SNH, étatique) et Rodeo Development Limited, filiale de l'opérateur pétrolier et gazier britannique Victoria Oil and Gas Plc.

Cette centrale à gaz naturel est destinée à réaliser des ventes proches de 1.415.000 m3/jour, pour 8,5 à 11,3 milliards de m3 de réserves d'un champ gazier qui avait été découvert et évalué il y a plus de 50 ans, de 1955 à 1957. Objet d'un permis de recherche qui date pour sa part de seulement 2002, sur une superficie de 64 km2, elle dispose d'un pipeline de 22 km. Les pouvoirs publics espèrent en tirer une bagatelle de 35 millions de dollars américains, soit environ 17,5 milliards de francs CFA, d'impôts et taxes annuels.

C'est la deuxième centrale à gaz naturel du pays, avec celle d'une capacité de production énergétique initiale de 216 MW ouverte au début de cette année à Kribi, ville balnéaire du Sud- Cameroun.

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