Affaire Marafa. Cameroun : Me Abdoulaye Harissou voulait-il renverser Paul Biya ?

Afrique sur 7 Vendredi le 17 Juin 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Me Abdoulaye Harissou a comparu devant le tribunal militaire de Yaoundé ce mercredi 15 juin 2016. Accusé de «rébellion et outrage au chef de l’État», le notaire de Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général de la présidence de la République, a été arrêté à Maroua le 27 août 2014. Ses avocats et d’autres soutiens demandent sa mise en liberté, apprend-on de RFI.

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Me Abdoulaye Harissou a toujours maille à partir avec la justice camerounaise. Le notaire de Maroua a été présenté, une fois de plus, au juge militaire pour élucider sa responsabilité présumées dans les chefs d’inculpation qui le visent. Selon Me Jacques Mbuny, l’avocat de l’accusé : « On lui reproche d’avoir essayé de renverser les institutions, complicité de détention et de port illégal d’armes à feu, complicité d’assassinat, outrage au président de la République… » Toutes ces accusations gravissimes achèvent de convaincre que le notaire est loin d’être sorti de l’ornière.

Mais pour certains observateurs, Me Harissou serait en train de payer sa proximité avec Marafa Hamidou Yaya, ancien cadre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). En effet, ce dernier est tombé en déliquescence avec le parti présidentiel et purge en ce moment une peine de vingt ans pour « des indélicatesses de gestion ». D’aucuns vont plus loin en se posant un certain nombre de questions : « Il ne suffit pas d’évoquer des rebelles tchadiens. Tout le monde peut bien dire qu’il y a des rebelles, mais il s’agit desquels ? Ont-ils été appréhendés ? Ont-ils été entendus ? Y a-t-il eu des témoins et autres ? » Ils implorent donc la clémence du président Paul Biya afin d’élargir ces prisonniers dont le cas commence à faire de plus en plus de bruit.

Notons qu’Aboubakar Sidiki, président du Mouvement patriotique du salut camerounais (opposition), et trois journalistes sont également incarcérés dans le cadre de cette même affaire.

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