Elle a été réélue samedi dernier pour un deuxième mandat à la tête du Conseil d’administration de la structure, avec 266 voix sur 432 votants.

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Des clameurs s’élèvent du palais des Congrès de Yaoundé, et se transforment peu à peu en un bourdonnement assourdissant. Les supporters de Odile Ngaska jubilent. Leur candidate vient d’être réélue pour un deuxième mandat, comme présidente du conseil d’administration de la Société de l’art musical du Cameroun (Socam), avec 266 voix sur 432 votants. Cette nouvelle, tombée tard dans la nuit de samedi à dimanche, est venue clôturer une élection longue, principal point inscrit à l’ordre du jour des assemblées générales ordinaire et extraordinaire de la Socam. Le « jour le plus long » des artistes camerounais a commencé par des imbroglios. Des listes définitives affichées à l’entrée du palais des Congrès, ont tout de suite mis un terme aux tergiversations autour d’un éventuel quatrième candidat.

Bienvenue Mbega s’est finalement joint au trio : Odile Ngaska, Elvis Kemayo et Esso Essomba, portant ainsi à quatre le nombre de candidats. Passée cette étape du candidat bonus, les organisateurs des élections ont dû se confronter à un partage de badges entre des artistes remontés, certains s’estimant trop anciens pour être catalogués de stagiaires. « Moi, je suis stagiaire alors que je suis dans la musique depuis 30 ans ?», s’exaspère un musicien. « Estime toi heureux.

Je ne suis même pas sur la liste », renchérit un autre. En effet, seuls les stagiaires et les sociétaires, auxquels s’ajoutent des adhérents issus des 10 régions du pays, inscrits sur les listes de votants, sont autorisés à prendre part au suffrage. Samedi, ils étaient plus de 700 électeurs officiellement reconnus par le conseil électoral, dont 480 stagiaires et 236 sociétaires. Dans le hall du palais des congrès, l’attente des artistes se fait lancinante.

La nuit tombe, et les choses sérieuses ne semblent pas près de commencer. On s’impatiente, on profite pour battre campagne une dernière fois, on grille une cigarette, on partage une bière avec des confrères, on s’engueule et on crache sa colère aux micros de la presse. A 19h, la délivrance arrive enfin. C’est l’heure de la double assemblée générale. Les artistes rentrent dans le vif du sujet. L’appel des noms se fait par ordre alphabétique, puis tout s’enchaîne. Le nom, les bulletins, l’isoloir, enfin l’urne.

Suit le décompte qui révèle 432 votes au total, sur les 700 électeurs de départ. A la craie sur un tableau noir divisé en quatre sections représentant chaque candidat, sont dessinés des petits carrés, symboles du nombre de voix. La section de Odile Ngaska se remplit vite, trop vite au goût des autres candidats. Elvis Kemayo (2e avec 117 voix), visiblement déçu, quitte la salle avant la proclamation des résultats. L’affaire est pliée, Odile Ngaska est une fois de plus le grand vainqueur.
 

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