Insécurité. Cameroun : Un soldat du Bir vole un véhicule

Eitel Elessa Mbassi | Le Jour Mercredi le 15 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le caporal chef Grégoire Mbohou a été abattu par des gendarmes, alors qu’il tentait de s’enfuir avec un Toyota Prado de la Sopecam. La scène s’est déroulée dans la nuit du 8 au 9 juin à Yaoundé. Grégoire Mbohou, caporal chef en service au Bataillon d’intervention rapide (Bir) à Ebolowa, stoppe un véhicule de marque Toyato Prado, immatriculé Ce 526 bj au niveau de la Sonel Nlongkak. La voiture porte les logos « Sopecam », « Nyanga », « Week-end » et « Cameroon tribune ».

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Le caporal chef se présente au chauffeur qui se trouvait à l’intérieur, et à  qui il a demandé de le suivre. Habillé en civil, il fait savoir à Rodrigue Ketchecmen qu’il a cogné un enfant au niveau de la poste centrale et s’est par la suite enfui. Le chauffeur du directeur commercial de la Sopecam ne se reconnait pas dans cette accusation. Sous le coup des menaces du soldat du Bir, il finit quand même par obéir, raconte une source à la brigade de gendarmerie de Ngousso. Rodrigue  Ketchecmen tombe ainsi dans le piège qui lui a été tendu. Fusil à main, Mbohou, désormais dans le véhicule, contraint le chauffeur à quitter le volant. Après lui avoir tordu le cou. Au sol, le chauffeur parvient à composer  le 113.

Les brigades de gendarmerie, dont celle de Ngousso étaient donc déjà en état d’alerte. Coup du sort, dans sa fuite, le caporal chef à bord du véhicule volé, s’est retrouvé sur la route de la brigade de Ngousso située en face du stade annexe numéro 1. Pris dans l’étau de ses collègues gendarmes, il est sommé trois fois, son complice et lui, de se rendre. Le caporal chef refuse d’obtempérer et se met plutôt à tirer nous fait-t-on savoir à la brigade de gendarmerie de Ngousso. De cet échange de coup de feu, Grégoire Mbohou n’en sortira pas vivant.

Vendredi dernier, le mur du stade annexe portait encore les traces de cette fusillade. 19 trous dans le long du mur. Vers 12h, le Prado, couvert de boue, était garé devant la brigade de gendarmerie. Le chauffeur, Rodrigue Ketchecmen qui portait une bande blanche autour de son cou, se trouvait à l’intérieur, où il se faisait auditionner par un gendarme. Il a  refusé de faire la moindre déclaration à la presse. De même que la dame qui l’accompagnait, présentée comme son chef. Au siège de la Sopecam sur la route de l’aéroport, journalistes et personnel administratif n’en disent pas plus sur cette affaire. L’enquête se poursuit au niveau de la brigade de gendarmerie de Ngousso.
 

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