Les revenus de Victoria Oil & Gas, une firme britannique qui exploite du gaz naturel liquéfié au Cameroun, ont baissé au cours du troisième trimestre 2015, indique une note publiée à l'attention des investisseurs.

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 Le groupe a déclaré un chiffre d'affaire de 4,7 millions $ pour le troisième trimestre s'achevant au 30 septembre 2016, en forte baisse comparé aux 10,7 millions $ réalisés à la même période en 2015.

Cette contre-performance s'explique par deux points. Déjà depuis la fin du premier semestre 2016, les coûts d'exploration et de développement du site de Logbaba (Douala) ayant atteint le stade de recouvrement, les revenus générés par l'exploitation sont désormais répartis entre tous les actionnaires donc VOG n’en reçoit plus que pour ses 60% de participation. Ensuite et enfin, la saison pluvieuse plutôt généreuse durant la période au Cameroun, a rendu ENEO, la société en charge de distribution d’électricité dans le pays, moins dépendante des sources alternatives, ce qui a impacté les ventes de Gaz du Cameroun pour les besoins de réseau électrique.

L'entreprise britannique a aussi annoncé des événements majeurs qui pourraient avoir un impact sur ses flux de revenus futurs. Elle est finalement parvenue à un accord avec RSM Production Corporation, l'autre actionnaire à 40% de l'exploitation camerounaise, avec lequel il y avait des divergences de vues sur certains projets d'investissement. Elle annonce aussi avoir poursuivi avec l'extension de son réseau de distribution, dans la zone industrielle de Bonabéri. Enfin, elle fait part de ce que ses installations de Logbaba ont doublement été frappées par la foudre, même si cela a eu des répercussions mineures sur sa trésorerie.

Sur la Bourse de Londres où Victoria Oil & Gas est cotée, le investisseurs n'ont pas particulièrement réagi face à cette annonce. Les débats continuent d'osciller parmi les actionnaires de détails, sur la capacité du groupe à le porter vers la zone des résultats nets positifs. Depuis 2011, les pertes s'accumulent avec un niveau record de 50,7 millions $, atteint en mai 2015.

Ces pertes sont toutefois relatives, en raison des avantages fiscaux que confèrent le code gazier camerounais et éventuellement le contrat de concession d'exploitation dont les termes ne sont pas rendus publics. L'action VOG, dans ce contexte, a été stable à 31,75 centièmes de livre sterling (pennies). Elle reste à un niveau supérieur à son plus bas des 52 dernières semaines (23 pennies) atteint en janvier 2016, mais aussi bien en deçà de son plus haut de la même période (59,3 pennies) atteint le 23 février 2016.

Idriss Linge

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