Cameroun. Cameroun : doit-on changer le nom colonial de notre pays ?

C.P: Dimitri Mbouwe Lundi le 03 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le mot Cameroun, après plusieurs métamorphoses de l’original, est un vestige sinon une prolongation du colonialisme carthaginois, allemand, anglais et français qui secoua le périmètre géographique du lieu par comme cela nommé.

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La réappropriation par l’indépendance de cet espace terrien devenu juridique et par-delà un Etat c’est-à-dire une entité administrative n’a pas précédé le marquage mieux le retour total au sceau authentique des empreintes propres au fils du terroir, faute, semble t-il au brassage culturel ou multiculturalisme ou tout simplement à l’imitation simiesque par le  naguère « indigène » de la civilisation occidentale  colonisatrice. Indépendant, on l’a dit, côté « camerounais », mais est-ce qu’on l’a fait ? En clair, le « camerounais » n’a pas remis de l’ordre entièrement dans sa maison lorsque le blanc est parti par la porte pour revenir par la fenêtre ! Il pourrait mieux faire que les langues maternelles qui apparaissent de plus en plus dans nos lycées.
Le Cameroun n’est pas « camerounais » !
Le colonisateur avait donné ce nom ou mieux, ce prête-nom plutôt à l’étendue de terre dont il voulait usurper les richesses  sans faire simple allusion aux valeurs humaines qui y habitaient. Prête-nom puisque ce territoire était considéré par le maitre comme étant une prolongation de la métropole en version terrain de chasse gardée ; et le nom DOM-TOM est toujours là pour le prouver.
A première vue, la réaction d’un esclave si tôt affranchi, devrait être celle de s’affirmer, du genre «  Je ne suis pas Tobie, mais Kounta Kinté » afin de commencer à réparer les torts commis par le dominateur occidental. A ce titre, l’offre du terrain Duala où se déroulait le Ngondo à l’industrie par Paul Biya dans un pays tout vide n’est qu’une logique colonialiste, où nos valeurs traditionnelles n’ont cessé d’être bafouées, comme actuellement.
Un changement à la Sankara ?
Si le colonialisme ne nous a pas enlevé toutes nos valeurs comme la dot de la femme ou la polygamie sans parler de l’homophobie que d’aucuns défendent ici sans pourtant aller en Europe défendre la polygamie aux « camerounais » qui y sont, c’est qu’il nous reste assez de cervelle pour corriger les torts qu’il nous a causés.
Les « voltaïques » ont vite compris que le nom Haute –Volta désignait plutôt un cours d’eau qui plaisait au blanc à faire son commerce sans toutefois les concerner en rien et ont vite changé en Burkina-Faso. Idem pour la Gold Coast où les populations ont refusé de se voir uniquement dans l’or que le colonisateur cherchait pour redevenir le Ghana. Alors nous, on est des crevettes ?

 

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