Cameroun - Politique. Cameroun : du data journalisme pour comprendre les 32 gouvernements de Paul Biya

Agence Econfin Vendredi le 22 Avril 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
(Agence Ecofin) - Voici ce qu’il faut retenir des 32 gouvernements et des 299 ministres que le Cameroun a connus depuis le 6 novembre 1982, date d’accession au pouvoir du président Paul Biya.

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Une équipe de journalistes a lancé un site web (les gouvernements de Paul Biya.com) qui propose un décryptage de l’ensemble des gouvernements sous les 34 ans de règne du président Biya.

Des chiffres, des dates, des graphiques, etc, sont offerts pour retracer les gouvernements (Premiers ministres, vice-Premiers ministres, ministres d’Etat, ministres, ministres délégués, secrétaires d’Etat ou encore ministres chargés de mission).

Ainsi dit, on peut voir la fréquence des gouvernements ; pour se rendre compte qu’en 34 ans, Paul Biya a formé 32 équipes gouvernementales pour 299 personnes mobilisées. De 1982 à 1989, il a composé 13 gouvernements différents. Ce sont-là les premières années de magistrature suprême marquées par 2 tentatives de coup d’Etat; l’un avorté en 1983 et l’autre contré en 1984. Depuis 1990, les changements sont arrivés moins souvent. Depuis 2010, Paul Biya a changé son équipe tout juste 2 fois.

En revanche, la taille des gouvernements n’a pas cessé de grossir. On est parti de 31 membres à 63 aujourd’hui. Par ailleurs, les changements successifs laissent voir que le président aime remanier sans faire de révolution. Il préfère davantage ajuster.

Dans leur travail, les journalistes déterminent aussi la longévité des personnes aux affaires. La palme d’or revient à Amadou Ali, actuel ministre délégué à la présidence de la République en charge des relations avec les Assemblées. Il totalise déjà 31 années continues au gouvernement. Chez les femmes, c’est Yao Aïssatou, qui a été ministre de 1984 à 2000, avant d’être nommée directrice générale de la Société nationale d’investissements (Sni).

Autre grille de lecture, la parité homme-femme. Ce n’est pas le fort de Paul Biya, qui a quand même fait des progrès au fil des années. L’actuel gouvernement compte 6 femmes sur les 63 ministres et secrétaires d’État. Il n’y en avait qu’une seule en 1991. Par ailleurs, la politique de l’équilibre régionale est appliquée au gouvernement car, l’ensemble des équipes donne à voir une représentation des 10 régions du pays, même si les unes sont plus représentées que les autres.

Voilà offert un travail de Data Journalism ou journalisme de données qui « permet de raconter une histoire complexe avec des graphiques clairs, de regrouper de manière intelligible des bouts d’information qui n’ont souvent aucun intérêt pris séparément, mais qui gagnent en sens quand on les regarde sous le bon angle », écrivent les auteurs. Ils ont emprunté le propos à Paul Bradshaw dans son Guide du datajournalisme.

Le travail offert est le résultat d’une fouille dans la presse, sur le site web officiel du gouvernement, d’autres plateformes en ligne, etc. L’équipe de travail comprend 4 journalistes-bloggeurs. Monique Ngo Mayag, Edouard Tamba, Gaelle Tjat, Frank William Batchou sont tous basés au Cameroun. L’expertise a été complétée par Kate Mouliom, ingénieure en informatique, spécialisée en interaction personne.

Ils écrivent alors : « 33 ans après l’accession de ‘‘l’homme-lion’’ à la magistrature suprême et alors que le Cameroun est secoué de spasmes d’appels/contre-appels à sa nouvelle candidature, nous avons voulu comprendre, saisir la structure des faits derrière la rutilante mécanique d’actes nominatifs qui s’accumulent… Nous mettons juste en lumière quelques faits saillants, souvent cachés, susceptibles de nourrir les analyses rigoureuses des journalistes, historiens et autres hagiographes ».

Assongmo Necdem

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