Cameroun - Economie. Cameroun : mettre l'accent sur l'efficacité de la gestion financière pour accélérer la croissance (Banque mondiale)

Xinhua Jeudi le 06 Avril 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'efficacité de la gestion des finances publiques et des financements extérieurs est primordiale pour accélérer la croissance de l'économie camerounaise et prétendre au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, préconise un rapport de la Banque mondiale.

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Dans son Mémorandum économique 2016 "Marchés, administration publique, et croissance" publié mercredi à Yaoundé, l'institution financière internationale incite les pouvoirs publics camerounais à engager des "performances titanesques" pour la concrétisation du programme politique présidentiel "Vision 2035" axé sur cette ambition d'émergence.

En premier lieu, "le PIB réel doit croître à 8% par an [contre environ 6% actuellement, selon les estimations propres du gouvernement], 5.7% pour le PIB par tête. Ce qui exige que le taux d'investissement augmente de 20 à 30%. Un tel taux de croissance sur plus de 20 ans a été atteint par très peu de pays (Chine, Corée, Vietnam, Botswana)", souligne l'étude.

Une autre condition sine qua non est que "la productivité croisse de 2% par an contre 0% en moyenne depuis 1994. Un tel taux de croissance de la productivité n'a été atteint que par 5% des pays au cours des 25 dernières années", poursuit-elle.

Plombée par la corruption et les lourdeurs administratives, deux fléaux qui caractérisent l'administration publique, l'économie camerounaise peine à atteindre sa pleine mesure, en dépit d'un immense potentiel de ressources naturelles.

En 2009, le gouvernement avait adopté un Document de stratégie pour la croissance et l'emploi (DSCE) qui prévoyait une croissance annuelle moyenne du PIB de 5,5% entre 2010 et 2020, et une accélération après cette décennie pour permettre l'émergence à l'horizon 2035.

C'est en 2015 que cet objectif a commencé à être atteint, avec un taux de croissance du PIB estimé à près de 6% au terme de cette année-là.

La gabégie dans l'utilisation des ressources de l'Etat est aussi une source de préoccupation, sans oublier les lenteurs dans l'exécution des projets d'investissement.

"Ce qui va permettre au Cameroun d'accélérer sa croissance est moins dans le financement que dans l'efficacité de la gestion (...) Il y a beaucoup de choses qui relèvent des réformes, du changement de mentalités que de l'investissement même", préconise cependant Souleymane Coulibaly, économiste en chef de la Banque mondiale et chef de l'équipe de rédaction du Mémorandum économique 2016.

Suite à un constat d'échec de nombre d'expériences passées et même actuelles, l'expert conseille aussi de limiter le rôle de l'Etat dans la production économique. "L'Etat a besoin d'être très spécifique quand il décide de s'engager dans la production", a-t-il expliqué mardi à la presse.

Selon l'économiste ivoirien, le rôle de l'autorité politique est en revanche important pour la facilitation de l'activité économique.
 

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