Cameroun - Agriculture. Cameroun : nouvelle baisse de la production caféière sur la campagne 2014-2015, à 23 865 tonnes

Investir au Cameroun Mercredi le 20 Janvier 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’objectif de production de 40 000 tonnes de café envisagé par le ministre camerounais du Commerce lors du lancement de la campagne caféière 2014-2015 le 5 février 2015 à Bafoussam, n’a pas été atteint. Selon le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), la production nationale de café commercialisée en 2014-2015 a culminé à 23 865 tonnes, en baisse de plus de 27% comparé aux 32 800 tonnes produites au cours de la campagne précédente.

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Dans le détail, la production de la variété robusta a atteint 21 846 tonnes, contre un peu plus de 2000 tonnes pour la variété arabica. Bien qu’elle soit de nouveau en baisse, comme c’est le cas depuis au moins 5 ans, la production 2014-2015 est cependant supérieure aux 16 142 tonnes produites en 2012-2013, qui fut la campagne la plus mauvaise du pays «au cours des 50 dernières années», selon le CICC, qui constate dans son rapport synoptique de la campagne caféière 2014-2015 que «le café se meurt au Cameroun».

Les raisons de cette mort programmée de la caféiculture au Cameroun sont nombreuses. Il s’agit, énumère l’interprofession cacao-café, de la rareté des intrants (engrais et matériel végétal), du vieillissement des plantations, «la désaffection prononcée» des producteurs, la vétusté des usines de décorticage ou alors leur absence dans certains bassins de production, le manque de financements, etc.

La seule perle blanche sur le chapelet noire de la filière café au Cameroun, fait remarquer le CICC, est la transformation locale, dont les opérateurs locaux ont torréfié 447 tonnes au cours de la campagne 2014-2015. Bien plus, souligne le CICC, ces torréfacteurs sont «de plus en plus dynamiques performants». Pour preuve, en juin 2015, trois torréfacteurs camerounais ont été primé à Paris, lors d’un concours sur les cafés d’origine.

Cette réalité semble aujourd’hui être la seule à maintenir l’espoir d’un possible relèvement de la filière café dans le pays. Pour y parvenir, en plus de l’implémentation du projet New Generation (qui vise à insérer les jeunes dans la culture du cacao et du café) dans la filière café, le CICC envisage de lancer en cette année 2016, la première phase de son Programme d’urgence de relance ciblée de la caféiculture (Purc-Café). Cette phase devrait aboutir, apprend-on, à la création de 600 hectares de caféiers chaque année pendant 3 ans, dans les régions de l’Ouest, de l’Est et du Littoral.

Brice R. Mbodiam

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