Cameroun - Energie. Cameroun - Approvisionnement en eau: 50.000 m3 de plus par jour pour Yaoundé

Pierre Amougou | La Météo Mardi le 28 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Avec ses 50.000 m3 d'eau supplémentaires, la capitale sera dorénavant approvisionnée à hauteur de 150.000 m3 par jour, sur une demande officielle estimée à 300.000 m3 d'eau par jour, actuellement.

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Avec ses 50.000 m3 d'eau supplémentaires, la capitale sera dorénavant approvisionnée à hauteur de 150.000 m3 par jour, sur une demande officielle estimée à 300.000 m3 d'eau par jour, actuellement. Visiblement, cet ouvrage vient indubitablement diminuer le calvaire de nombreux habitants de Yaoundé, en ce qui concerne leur ravitaillement en eau potable. D'un coût global de 72 milliards de FCFA, la station de traitement et production des eaux de la Mefou (dans la localité de Nkoa-Meyos) conjointement financé par l'Agence française de développement (Afd), la Banque européen¬ne d'investissement (Bei) et le gouvernement camerounais, participe de la volonté des pouvoirs publics de réduire considérable le déficit actuel pour l'approvisionnement de Yaoundé et ses environs en eau répondant aux qualités élémentaires. Cet ouvrage posé par l'Afd en 2011 a été réalisé par la groupe d'entreprises, en l'occurrence Sogea-Satom et Razel. Le maitre d'œuvre du projet exécuté en 35 mois est le groupement de cabinets Scet Tunisie-Sadec. Au regard de son apport non négligeable dans la capacité de production et de traitement d'eau, le Minee a reconnu que la station de la Mefou «contribuera fortement à sécuriser et à stabiliser l'alimentation en eau des populations du périmètre urbain de Yaoundé, en limitant les longues coupures d'eau».

A l'occasion, Basile Atangana Kouna a réitéré qu'un «programme d'investissement sur dix ans dont le coût est estimé à 300 milliards de FCFA, en vue d'améliorer la desserte en eau potable et de doubler le nombre actuel d'abonnés à l'horizon 2015, a été confié à la société patrimoine Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) en 2008». Et nous apprenons du Mince que cet ambitieux pro¬gramme social du gouvernement est fortement appuyé par les bailleurs de fonds que sont, entre autres, l'Afd et la Bei. Evidemment, «le complexe reconstruit de Mefou-Messa», dont la première mise en eau a été effectuée jeudi dernier à Nkolbisson, rentre dans ce cadre. La question d'eau n'a jamais réuni autant de membres du gouvernement le temps d'une cérémonie de première mise en eau de la station de potabilisation de la Mefou. Entre autres, il y avait Edgard Alain Mebe Ngo'o, Laurent Serge Etoundi Ngoa, Jean-Claude Mbwentchou, André Mama Fouda, Patrice Amba Salla, Marie Thérèse Abena Ondoa, Abdoulaye Yaouba, Mefiré Oumarou, respectivement ministres délégué à la présidence de la République en charge de la Défense (Mindef), des Petites et Moyennes entreprises, de l'Economie sociale et de l'Artisanat (Minpmeesa), de l'Habitat et du Développement urbain (Minhdu), de la Santé publique (Minsanté), des Travaux publics (Mintp), de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), ministre délégué auprès du ministre de l'Economie, de la Planification et l'Aménagement du territoire (Minepat) et ministre délégué auprès du ministre des Transports. C'est sous la conduite des responsables de l'entreprise Sogea-Satom que ces membres du gouvernement, l'ambassadrice de France à Yaoundé, Mme Christine Robichon, le directeur de l'Afd au Cameroun, Hervé Conan et le gouverneur du Centre, Moise Eyene Nlom, ont visité l'installation après la coupure symbolique du ruban par Basile Atangana Kouna.


La sollicitude renouvelée de Mme Robichon.

«Je suis impressionnée par la qualité des travaux menés selon les meilleurs standards internationaux, par l'entreprise Sogea-Satom», a affirmé Mme Christine Robichon, en fonction depuis moins de 3 mois. Avec la mise en servi¬ce de cette station de traitement, «la qualité de vie des habitants de Yaoundé s'en trouvera considérablement améliorée», a renchéri le successeur de Bruno Gain, visiblement satisfaite de la réalisation de cette importante infrastructure.

Et la plénipotentiaire française de promettre, solennellement: «Depuis longtemps, nous sommes un partenaire du Cameroun dans le secteur de l'eau et nous entendons continuer soutenir les projets du gouvernement pour élargir rapidement l'accès durable à l'eau». Dans le même élan de soutien de la France pour l'amélioration, de l'approvisionnement en eau de quatre villes: Yaoundé, Edéa, Bertoua et Ngaoundéré. Mme Robichon a promis la signature d'une «convention de prêt de 53 milliards de francs CFA avec la République du Cameroun». C'est dire si l'approvisionnement et la qualité de l'eau seront à la portée de la majorité des Yaoundéens dans les tout prochains mois. Ce d'autant plus, comme le relève si bien l'ambassadrice dans son intervention, «l'accès à l'eau figure en bonne place parmi les droits de l'Homme que la France contribue à mettre en œuvre, notamment à travers l'Afd».

Prenant la parole au nom du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) et des populations, Augustin Tamba, le maire de la commune de Yaoundé 7e, a loué les opportunités d'emplois temporaires pour des populations locales, générées par le projet, «fruit du partenariat Cameroun-France».


La potabilisation de l'eau.

Approché, Gabdi Zacharie, responsable Process de l'entreprise Sogea-Satom, a présenté les installations de l'usine de traitement d'eau de la Mefou reloo¬kées, non sans fournir quelques explications sur les phases du processus de potabilisation de l'eau avant que celle-ci ne prenne la direction du robinet du consommateur final. On retient, de manière générale de cette visite du complexe, aux côtés de l'expert, qu'une eau traitée et disponible à la consommation subit les principales étapes suivantes: l'aération, le mélange rapide, la floculation (rassemblement, sous forme de petits flocons, de particules d'une suspension colloïdale), la décantation, la filtration et la correction. C'est donc un long processus qu'emprunte une eau brute récupérée du bassin versant de la Mefou. Au demeurant, à plein régime et avec le concours des stations opérationnelles dans la capitale, l'apport de l'usine réhabilitée permettra de porter l'approvisionnement à 150.000 m3 par jour, pour un déficit estimé à 300.000 m3 quotidiens, pour une cité qui compte quelque 2 millions d'habitants.

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