Cameroun - Sécurité. Cameroun - Droits de l’Homme: un Qatari détenu au commissariat du 1er arrondissement depuis 22 mois

Darren Lambo Ebellè | La Météo Lundi le 26 Janvier 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Interpellé en mars 2013, Mouhamed Talad, 25 ans, a également été dépouillé de 17 millions Fcfa et de sa voiture.

ADS


«J’ai reçu la visite du procureur de la République et d’un commissaire divisionnaire, lesquels m’ont menacé, me traitant de terroriste. Tous les jours, je reçois la visite des policiers qui me demandent tantôt 500 mille, 1 million, me promettant la libération. J’ai toujours versé ces sommes, sans résultat», confie le Qatari à Me Mbarga  Amougou, selon des informations parvenues à La Météo. En effet, rapportent nos sources, un soir de mars 2013, le jeune homme, originaire du Qatar (pays asiatique), avait été surpris par des éléments du Commissariat du 1er arrondissement de Yaoundé, en train de s’amuser avec deux filles dans sa luxueuse voiture, au quartier Bastos. Les policiers l’appréhenderont alors pour examen de situation. Le Qatari présentera «tous  les documents officiels valides requis pour les besoins de la cause», confie Me Jules Mbarga Amougou. «Lesquels ont été retenus jusqu’à ce jour par la Police, ainsi que les 17 millions de francs qu’il détenait par devers lui, sans aucune motivation légale», ajoute l’avocat, par ailleurs président de la Ligue camerounaise des droits de l’Homme (Licamdh).

L’état de santé du jeune Qatari se dégrade, car, n’ayant pas accès aux soins médicaux et encore moins à l’assistance de sa famille, confie une source proche du dossier. De concert avec l’Observatoire national des droits de l’Homme et des libertés (Ondhl), apprend-on, la Licamdh constate dans le cadre de l’affaire Mouhamed Talad, des faits de garde à vue ou de détention arbitraire établis, des violations avérées et systématiques des droits de l’Homme. Aussi, demande-t-elle la mise en liberté immédiate et sans conditions de l’infortuné, s’il n’est détenu pour autre chose, de même que l’ouverture d’un procès, avec réparation du préjudice, la restitution de tous ses biens et documents. Des correspondances ont été envoyées à cet effet au Délégué général à la sûreté nationale, à plusieurs ambassades occidentales et à la délégation de l’Union européenne au Cameroun, au ministre de la Justice, au ministre des Relations extérieures, avec ampliation à la présidence de la République et au Premier ministre.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS