C'était le 09 août à Ambam, dans la région du Sud, lors du lancement solennel de la campagne 2013-2014.

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«La transformation locale va monter en puissance au cours des prochains mois». Ces propos annonçant la nouvelle donne et exprimant la volonté du gouvernement à valoriser localement le cacao sont de Luc Magloire Mbarga Atangana, Ministre du Commerce (Mincommerce), en présence d'Essimi Menye et de Clémentine Ananga Messina, respectivement Ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Minader) et Ministre déléguée auprès du Minader. D'après le Mincommerce, des unités industrielles locales déjà fonctionnelles seront capables de transformer sur place, une quantité importante de la production nationale. Car jusqu'ici, à en croire Michael Ndoping, Directeur général de l'Office national du cacao et du café (Oncc), sur plus de 228 000 tonnes de cacao produit au Cameroun, seulement, près de 32 000 t sont transformées par des unités locales, dont 31 t par la Société industrielle camerounaise de cacao (Sic Cacao) et la Chocolaterie confiserie du Cameroun (Chococam). Dans sa sollicitude renouvelée en faveur de la filière, pour rattraper le retard de la transformation et la consommation locale, le gouvernement vient de mettre sur pied une Académie nationale de cacao à Nkoemvone (Ebolowa).

A cette transformation balbutiante, se greffe la faible consommation nationale des produits dérivés (chocolat, beurre, whisky, huile, caramel, produits de beauté...). D'où la nécessité de sensibiliser les populations à la consommation du cacao. Et le Mincommerce d'annoncer que la 2e édition du Festival international du cacao (Festicacao) se tiendra du 28 au 30 novembre prochain à travers plusieurs localités du pays, sous le thème: «De la relève par la jeunesse!». En effet, cette foire promotionnelle organisée par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) participe de la matérialisation de la volonté du Président de la République. «Nous devons nous accoutumer à consommer ce que nous produisons et à produire ce que nous consommons», plaidait ainsi Paul Biya dans un de ses traditionnels discours à la nation. Selon Luc Magloire Mbarga Atangana, le cacao constitue «un bon champ d'expérimentation» de ce plaidoyer présidentiel. Pour atteindre l'objectif assigné, le Mincommerce pense que les acteurs doivent davantage observer «la qualité et les bonnes pratiques post-récoltes». Des pratiques agricoles (fermentation, séchage et conditionnement selon les normes) qui, du bord champ au marché, mettent la fève à l'abri d'une forte teneur en Ochratoxine (Ota) et en Hydrocarbures aromatiques polycycliques (Hap). Ce d'autant plus que depuis le 1er avril, le règlement UE N°835/2011 du 19 août 2011, fixant les nouvelles teneurs maximales pour les Hap dans le cacao, est entré en vigueur. Afin de combattre les mauvaises pratiques telles que le séchage des fèves à même le sol ou sur le bitume, de décembre 2012 mai 2013, le gouvernement via le Mincommerce, a distribué «plus de 4 500 bâches» aux cacaoculteurs et a réhabilité «150 fours de séchage», à travers les 07 bassins de production que compte le pays. L'occasion faisant le larron, le Mincommerce a promis la réhabilitation de 2500 fours de séchage au bénéfice des producteurs des bassins de production à pluviométrie élevée du Sud-Ouest et du Moungo (dans le Littoral), dans les mois à venir. Une opération forte des pouvoirs publics qui rentre en droite ligne de la politique de promotion des bonnes pratiques agricoles afin de faire rayonner le label Cameroun. 

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