Cameroun - Politique. Cameroun - Grandes manœuvres: la révision de la Constitution avant la présidentielle anticipée

Michel Tafou | La Météo Mercredi le 10 Février 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Parlement devrait se réunir dans quelques jours en session extraordinaire.

ADS

Voici les grands changements souhaités par l’Exécutif dans la Loi fondamentale. La première session ordinaire 2016 du Parlement bicaméral est prévue en mars au Cameroun. Mais le rendez-vous habituel pourrait bien être bousculé par un calendrier politique qui s’accélère au fil des jours, marqué par la logique de l’organisation d’une élection présidentielle anticipée dont tout indique qu’elle se tiendra avant la fin de l’année en cours.

Selon des sources introduites en effet, l’Assemblée nationale et le Sénat devraient être convoqués en session extraordinaire d’ici entre février, avant d’embrayer sur la session «normale». «Le principe de la présidentielle anticipée étant davantage évoqué, il est question de se mettre à jour sur le plan institutionnel avant le lancement des hostilités», explique un haut dignitaire du régime sous le sceau de l’anonymat.

Ladite «mise à jour», indique cette source, implique essentiellement la modification de la Loi fondamentale dans le sens d’une possibilité légale d’organiser des élections présidentielles anticipées. Ce qui n’est pas le cas dans la Constitution actuelle. Un amendement constitutionnel ouvrira opportunément la voie à cette éventualité. En plus, la révision de la Loi fondamentale pourra consacrer un raccourcissement du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, un bail par ailleurs limité à deux mandats.

Elle devrait aussi introduire le poste de vice-président de la République, en charge d’assurer l’intérim en cas de vacance à la tête de l’État pour cause de décès, de démission ou d’empêchement. La même révision, apprend-on encore, pourrait voir l’âge de vote passer de 20 à 18 ans. Une approche elle aussi objet de vifs débats au sein des écuries politiques, et qui en plus a l’avantage de doper potentiellement le corps électoral dont les opérations d’enrôlement sont peu satisfaisantes. Avec cette évolution, jugée «plus que probable» par des sources sérieuses, la mécanique se mettrait ainsi en place pour le scrutin présidentiel anticipé, que votre journal a par ailleurs été le premier à annoncer.

En effet, si l’affaire relève désormais de la certitude, à voir la quantité et la qualité de dignitaires ayant ouvertement appelé le président Biya à organiser ce rendez-vous avec les urnes avant 2018 et à s’y présenter, rien n’était cependant clair quant à ses contours. Quelques parlementaires, toutes chapelles confondues, joints au téléphone hier par La Météo, se sont toutefois refusés à tout commentaire, même s’ils ne rejetaient pas totalement la possibilité d’une session extraordinaire du Parlement. Toujours est-il que la préparation des dossiers bat son plein dans la plus grande discrétion, aussi bien à la présidence de la République que dans les administrations compétentes.


 

ADS

 

Lire aussi : Ce que pense Maurice Kamto du tribalisme au Cameroun
Lire aussi : Abdouraman Hamadou Babba : «Le Président du Conseil constitutionnel, est obligé d'expliquer pourquoi le Président de la République veut prolonger le mandat des députés»
Lire aussi : L’honorable Nourane Fotsing appelle à la libération de Bibou Nissack le porte parole de Maurice Kamto

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS