Cameroun - Musique. Cameroun - Lady Ponce: Le préfet de la Mifi qui a interdit Coller la petite n'est pas un modèle

Armel Ebellè | Camer.be Mardi le 17 Novembre 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Invitée de Vox Ladies Club sur la chaîne de télévision Vox-Africa, la star camerounaise du bikutsi a dit ne rien trouver d’obscène dans la chanson de Franko, et qualifié de « vieux », ceux qui dirigent le pays.

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Sur les plateaux de Vox- Africa ce dimanche 15 novembre, Lady Ponce, la chanteuse camerounaise la plus en vue depuis 10 ans, n’a pas du tout été tendre envers… préfet du département de la Mifi (région de l’Ouest), lequel a interdit la chanson « Coller la petite » dans son unité de commandement (Bafoussam). « Il n’y a rien d’obscène dans la chanson Coller la petite de Franko », argue Lady Ponce devant l’insistance de la présentatrice française.
Visiblement remontée contre ce qu’elle  considère comme une décision sans fondement, la chanteuse poursuit : « Ces gens-là qui nous dirigent et interdisent certaines chansons, regardent pourtant les Rihanna et autres stars américaines à la télé, avec leurs femmes et leurs enfants. Or  ces chanteuses-là, montrent des choses obscènes ». Selon l’auteur de « Le ventre et le bas-ventre », ce sont les Camerounais qui n’aiment pas les textes de chansons bien  élaborés. « Quand tu fais de bons textes, personne ne t’écoute. Par contre, quand tu fais dans le genre qui les intéresse, c’est en ce moment-là que tu es suivi ».

Chanter « Populaire », une question de survie selon Lady Ponce
A ce propos, la chanteuse affirme que ce sont les Camerounais qui sont responsables du genre de musique produit par les artistes. « L’artiste doit s’occuper de sa famille, envoyer ses enfants à l’école. S’il chante ce qui ne plaît pas au public, il n’aurait rien. Les chanteurs ne font donc que répondre à la demande ses Camerounais, lesquels aiment des chansons obscènes », affirme Lady Ponce qui ajoute que les gens interprètent aussi à leur manière les paroles d’une chanson, sans que cela soit l’intention de l’auteur. Pour illustration, Lady Ponce cite une de ses chansons où, « Ici, là, là, là », désignent pour des consommateurs, des choses qu’elle ne reconnait pas.

La vieillesse de la classe dirigeante à la base de la censure
« Ceux qui nous (le Cameroun, Ndlr) dirigent sont vieux. Raison pour laquelle ils ne nous comprennent pas », dixit Lady Ponce. Convoquant l’histoire récente, elle cite un concert où, « les vieux » n’étaient pas parvenus à les attendre, tout le contraire des jeunes. Pour la diva du bikutsi, la classe dirigeante camerounaise doit comprendre que la population camerounaise est essentiellement jeune, et a ses besoins et goûts spécifiques. La star a d’ailleurs affirmé à la fin que les jeunes  aiment ces artistes qui sont en phase avec leur époque. « Pourquoi, se demande Lady Ponce, certains artistes en âge avancé, continuent-ils à attirer les jeunes ? C’est parce qu’ils s’adaptent », répond-elle, avant de dire la déchéance qui guette les caciques, dans un Cameroun plus que jamais majoritairement peuplé de jeunes.

 

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