Cameroun - Education. Cameroun - Maroua: 6 tables bancs pour 820 élèves

DAVID WENAI | L'Oeil du Sahel Jeudi le 12 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le spectacle que présente l'école publique du carrefour Para, en plein cœur de Maroua, n'est pas enviable.

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Le spectacle que présente l'école publique du carrefour Para, en plein cœur de Maroua, n'est pas enviable. Cette première semaine de la rentrée n'a pas été de tout repos pour les 820 élèves de cette école, vielle de 50 ans. «Seules deux salles de classe sur les douze que compte notre établissement disposent d'une porte. Et là encore, ces salles n'ont pas de fenêtres. Les bandits entrent comme ils veulent la nuit et y lais¬sent leurs selles que nous sommes obligés de balayer chaque matin», explique le Directeur de l'école, Nathanaél Déli. «Je suis obligé de refouler de nombreux enfants de la rue qui veulent se réfugier ici toutes les nuits», ajoute le veilleur de nuit.

Les salles de classe ici sont vétustes. Elles croulent sous le poids de l'âge. Au cours de sa visite le 3 septembre 2013, le Préfet du Diamaré, Ernest Ewango Budu, a constaté l'état de délabrement de cette école située juste en face du futur siège de la région de l'Extrême-Nord. Pis, l'école ne compte au total que six tables bancs pour les 820 élèves. Dans la quasi-totalité des classes, les élèves sont obligés de s'asseoir à même le sol. Difficile dans ces conditions de promouvoir l'hygiène.

Lors de la tournée du Préfet le 3 septembre, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Maroua, Robert Bakari, n'a pas manqué de remonter les bretelles au Directeur de l'école. Celui-ci se défend de toute responsabilité. «Je suis à ma deuxième année dans cet établissement. Mais Malgré mes multiples correspondances adressées par-ci et par-là, je suis abandonné à moi-même avec mes élèves. A un certain moment, mes proches collaborateurs se moquaient de moi parce que je passais le clair de mon temps dans les communes de la ville pour supplier les maires de m'épauler avec des tables bancs, mais en vain. Maintenant, c'est le Délégué du gouvernement qui est venu me sermonner devant le Préfet, me demandant pourquoi est-ce que je ne lui ai pas demandé l'autorisation de couper des arbres pour que ces enfants s'asseyent dessus? Je suis quand même surpris», a expliqué, éberlué, le Directeur Nathanaël Déli. Même discours chez le président de l'Association des parents d'élèves de l'école, Sadjo Yonki, qui explique avoir initié plu-sieurs démarches auprès des élites et des autorités. «Mais elles attendent toutes que l'âne pousse des cornes!», regrette-t-il. 

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