Cameroun - Nécrologie. Cameroun - Nécrologie: La «belle mère» de Paul Biya est morte

Rodrigue N. TONGUE, Florette MANEDONG | Le Messager Vendredi le 03 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La mère de l’épouse du chef de l’Etat a rendu l’âme hier, jeudi 2 octobre 2014 en Afrique du Sud.

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Madame Rosette Mboutchouang, génitrice, de son union avec Georges-Robert Vigouroux, de la première dame du Cameroun, Chantal Biya, a succombé à une longue maladie hier, 02 octobre 2014 en Afrique du Sud, a annoncé le directeur du Cabinet civil de la présidence de la République.

Agée de 60 ans, elle était internée depuis quelques semaines à Medeci Clinic de Johannesburg, selon des sources familiales après plusieurs internement à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale de Yaoundé. Mais c’était déjà connu de tous les milieux de Yaoundé : la belle mère ne se portait pas bien. Elle traînait quelques affections qui l’ont contrainte, de façon répétée, à des séjours plus ou moins longs dans les hôpitaux.

Née Ndongo Mengolo Rosette, elle était jusqu’à sa mort l’épouse d’Ernest Mboutchouang, ex employé d’une chaine hôtelière bien connue à Yaoundé et originaire du village Bandenkop, dans le département des Hauts plateaux,  région de l’Ouest. C’est cette alliance et certainement d’autres critères qui ont légitimé la candidature, en 2007, de cette femme au foyer qui a flirté avec le petit commerce et originaire de la Haute Sanaga, à la mairie de Bangou, chef-lieu de l’arrondissement du même nom dont dépend le village Bandenkop. Avec l’appui de l’élite administrative locale, conduite par un certain Kontchou Kouemegni qu’on dit avoir manœuvré pour convaincre la vieille de se mêler de la politique, la liste de Madame Mboutchouang est plébiscitée. En 2013, à l’occasion des dernières élections couplées municipales – législatives, les électeurs qui tenaient à leur maire de prestige n’hésitent pas à refaire confiance à la belle mère du président Paul Biya, même si les infrastructures, et autres projets de développement annoncés par ses soutiens locaux durant la première campagne n’ont pas suivi les promesses.

A Bangou, Bandenkop ou Baham et Batié, on se contentait de ce qu’une « Nkwa’a [personne venue de loin, ndlr] épouse d’un « Mo’o lah, [enfant du village,ndlr] » et qui plus est, belle mère du chef de l’Etat dise quelques mots en Roha nieup, la langue locale. C’était pour l’élite et même la foule, un objet de prestige dont ils se gondolaient au cours de nombreuses conversations douces autant dans les chaumières que dans les salons feutrés. C’est donc tout naturellement, avec consternation que la mort de celle qui a été anoblie du titre « Mefieu », la reine-mère, a été accueillie dans cette toute petite ville de Bangou. Non loin de la mairie, au marché, il y’en a pour qui sa simplicité, sa chaleur et sa spontanéité, son goût pour la bonne chair, contrastant avec le statut proche du président Biya manquera à ces milliers d’administrés qui, avec des airs vaniteux, pouvaient dire : « je suis du village de la belle-mère ». Même si encore en plein dans ces regrets que créé sa disparition, à Bandenkop ou Bangou, on se demande déjà si la belle-mère … ou la belle-fille sera inhumée au village de son époux comme le veulent les us et coutumes bantous et… si Paul Biya, lui-même, viendra dans les collines de Bandenkop accompagner à sa dernière demeure la dépouille de celle qui lui a donné la main de sa fille, il y a 20 ans presque jours pour jours. C’était le 23 avril 1994.

Rodrigue N. TONGUE



Anguissa: Calme plat à son domicile 

L’on nie ici la réalité des faits, mais la coïncidence de la rénovation des lieux pousse à se poser des questions. En tout cas, les occupants de la résidence d’Anguissa disent n’être au courant de rien.

Cette fois-ci, c’est loin d’être une rumeur comme le 11 septembre dernier. Mais quoique la nouvelle est officiellement annoncée au quartier Anguissa à Yaoundé, l’une des résidences de la concernée, rien n’y paraît. Sur les lieux hier aux environs de 17h, la grande maison semblait déserte. Devant le portail peint en rouge, un monsieur s’impatiente. Après plusieurs coups de sonneries sans réponse, il décide de jeter un coup d’oeil à l’intérieur. C’est alors que surgit derrière lui, un jeune, qui se présente comme étant l’un des occupants des lieux.

Le reporter de votre journal qui le suivait de près, en profite pour se présenter et parler de l’objet de sa visite. Le jeune homme qui fait mine de n’avoir pas bien entendu, décide d’abord d’en finir avec le premier arrivé. Ce dernier se présente (badge à l’appui) : il vient de la Présidence de la république, envoyé par son chef pour effectuer des travaux de rénovation de la résidence. Tout, absolument tout doit être refait. Depuis le carrelage de la plus petite pièce, jusqu’aux peintures des lampadaires, sans parler de l’électricité, la plomberie et tout le reste. En gros, tout doit être remis à neuf. Pour cela, le monsieur, précise-t-il, a besoin de visiter toutes les pièces de la maison, et il en sera de même pour ses collègues qui viendront à leur tour demain.

Le jeune homme décide d’appeler un autre qui s’est présenté comme étant le « gardien de la belle-mère ». Plus sûr de lui, il demande à revérifier les identités. Et cette fois, le reporter y passe aussi. Tout de go, il s’intéresse à l’objet de sa visite. Sa requête réitérée, le monsieur répondra : « vous pouvez le voir vous-même. Avez-vous vu une ambiance de deuil ici ? Et d’ailleurs, d’où tenez-vous ces informations ? En tout cas, c’est vous qui nous l’annoncez, nous ne sommes au courant de rien, même pas d’un petit cas de maladie ». Pourtant, la conversation entre le jeune homme et l’émissaire de la Présidence laisse croire néanmoins que ce n’est pas une pure coïncidence, car les ordres, à en croire ses dires, ont été donnés en début de soirée, aux environs de 16h30. Et ces travaux, doivent être effectués dans toutes les résidences de la belle-mère, ainsi que celles de Bastos.

Florette MANEDONG

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