Cameroun - Politique. Cameroun - Présidentielle 2018: Pétition pour une transition

Jean-Bruno Tagne | Le Jour Mardi le 21 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elle a été initiée par le prêtre jésuite Ludovic Lado, qui plaide pour un nouveau cadre juridique des élections au Cameroun.

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S'il y en a qui ont jubilé en écoutant le discours de fin d'année du Président de la République le 31 décembre dernier, ce sont bien les membres d'Elections Cameroon (Elecam) à qui Paul Biya, a délivré un satisfecit quasi-total pour l'organisation des élections sénatoriales, municipales et législatives en 2013. Il a ensuite balayé d'un revers de la main, tout débat autour de l'amélioration d'un processus électoral toujours aussi critiqué par l'opposition et une partie de la société Civile.

«Les élections, sénatoriales le 14 avril, législatives et municipales le 30 septembre, se sont tenues dans le calme et la transparence, a-t-il déclaré. Tous les observateurs l'ont confirmé. (:..) Il convient à ce propos de rendre hommage à Elecam. (...) Je pense donc que nous avons toutes les raisons de nous montrer satisfaits de cette nouvelle avancée de notre processus démocratique. (...) Notre horizon politique est désormais bien dégagé. L'heure est aujourd'hui aux débats sérieux et objectifs sur les problèmes qui tiennent les Camerounais à cœur».

Prenant le Chef de l'Etat à contre-pieds, le bouillonnant prêtre jésuite Ludovic Lado vient de lancer une pétition pour une transition politique démocratique et non-violente au Cameroun en 2018, date de la fin du mandat actuel du Président Paul Biya. Il sera alors âgé de 85 ans, -dont 36 au pouvoir.

Kenya, Mali, Rca...

«Contrairement au message du Président Biya du 31 décembre 2013 selon lequel l'horizon politique est maintenant dégagé au Cameroun, objecte le père Lado, la démocratie-camerounaise a à peine décollé, faute d'un système électoral démocratique, équitable et consensuel. Nous sommes en retard en matière de réformes électorales et cela peut nous être préjudiciable.Une transition comme celle qui va s'opérer au Cameroun après un long règne sans partage se doit d'être préparée. Et c'est maintenant qu'il faut s'y mettre, pour éviter les précipitations et improvisations de dernière minute, susceptibles d'exposer notre pays aux violences électorales».

Selon le prêtre pétitionnaire, il est impératif que le Cameroun améliore le cadre juridique qui régit les élections S'il ne veut pas connaître des crises armées comme au Kenya, en Côte d'Ivoire, au Mali, en Rca, ou des successions dynastiques comme au Gabon ou encore une intervention étrangère. C'est pourquoi Ludovic Lado met en place l'Observatoire de la transition politique au Cameroun, qui «rassemble toutes les forces démocratiques nationales et de la diaspora», lesquelles sont appelées à «signer la pétition qui sera suivie d'actions pour obtenir avant les prochaines élections présidentielles, un dispositif électoral plus équitable, plus démocratique et plus consensuel».

Le nouveau cadre juridique et institutionnel que Ludovic Lado appelle de tous ses vœux devrait être assis sur les points suivant: «le scrutin présidentiel à deux tours, la limitation du mandat présidentiel à 05 ans, renouvelable une seule fois, le bulletin unique, la majorité électorale à 18 ans, le redécoupage électoral, la délivrance immédiate de la carte biométrique, la définition légale du calendrier électoral, l'indépendance d'Elecam, l'organisation des élections dans toutes les chancelleries du Cameroun à l'étranger».

«Ces mesures et bien d'autres, précise Ludovic Lado, sont déjà en application dans d'autres pays du même niveau que nous, qui aspirent à l'émergence. Pourquoi cela ne serait-il pas possible chez nous?» Pour lui, la signature de cette pétition permettra de faire pression sur le régime en place, en vue de la réforme du système électoral. Ladite pétition circule déjà sur Internet en attendant les signataires. 

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