Cameroun - Livre. Cameroun - Présomption de Plagiat: La mise au point qui enfonce Eyebe Ayissi

René Atangana | La Météo Vendredi le 08 Aout 2014 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le patron du Consupe, à travers un grossier «Kilav» par voie de presse conçu par son éditeur, tente de se donner la posture d'un honnête homme. Il renforce plutôt les soupçons de copiage.

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Les éditions Le Kilimandjaro, qui viennent d'éditer le livre «la protection de la fortune publique au Cameroun» d'Henri Eyebe Ayissi, se sont fendues d'une savoureuse mise au point insérée dans certaines publications hier. Il s'agit, ainsi que l'indique implicitement le document, de donner la riposte à La Météo qui, dans ses dernières publications, épinglait le non moins ministre délégué à la présidence de la République en charge du Contrôle supérieur de l'Etat (Consupe), empêtré dans un scandale de copiage présumé d'un ouvrage éponyme écrit par un doctorant en droit public et actuellement étudiant à l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (Enam).

Première curiosité: les éditions Le Kilimandjaro ont choisi d'acheter de larges espaces dans la presse, évitant étrangement d'adresser leur prose en priorité à La Météo, qu'elles citent et qui se serait fait le plaisir de la publier gratuitement. Passons.

En rappel, Eric Samuel Koua avait approché le Consupe par écrit, le 17 janvier 2014 aux fins de solliciter la mise à disposition, pour actualisation de son travail dont le titre, «La protection de la fortune publique au Cameroun», figurait en noir et blanc et en toutes lettres dans sa missive, de la décision du Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) concernant l'université de Douala. Un peu plus d'un mois plus loin, M. Eyebe Ayissi, qui rappelait fort opportunément que seules les autorités prévues par les textes pouvaient solliciter les décisions du Cdbf, renvoyait son correspondant aux échos diffusés par voie de presse sur cette affaire.

Loin de se décourager, Eric Samuel Koua était revenu à la charge, cette fois pour souhaiter la préface de son livre par Henri Eyebe Ayissi, qui en avait reçu une mouture prête à publier. Il n'a plus cru devoir donner suite à la demande ou, plutôt, selon les éditions Magalo-Makele, qui préparent la sortie du livre d'Eric Samuel Koua, le ministre a nourri son jeune congénère, au passage ex-cadre au Consupe, de promesses de préface. Jusqu'à ce que, le 30 juillet 2014 à Yaoundé, le membre du gouvernement présente au public un ouvrage fruit de sa réflexion et qui s'intitule... «La protection de la fortune publique au Cameroun».

Il n'en fallait pas plus pour que les éditions Magolo-Makele, qui préparent la sortie du livre d'Eric Samuel Koua pour ce jeudi, subodorent un acte «immoral paradoxalement opposé à la promotion de la morale publique» et invitent les Camerounais «à ne pas être divertis en ce moment par une éventuelle imposture intellectuelle et d'attendre l'œuvre originelle». Magloire Nlate, le directeur exécutif de Magolo-Makele, a menacé de «défendre vigoureusement (les) droits» de sa maison «par tous les moyens légaux dignes de notre Etat de droit», si jamais le plagiat était avéré.

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