Cameroun - Nigeria. Cameroun - Religieux enlevés dans l'Extreme-Nord : "L’Etat fera tout pour les retrouver"

Grégoire DJARMAILA | Cameroon Tribune Lundi le 07 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre délégué chargé de la Défense a été dépêché à Maroua samedi pour transmettre ce message du chef de l’Etat à la communauté catholique de l’Extrême-Nord samedi dernier, suite à l'enlèvement de trois religieux.

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Le ministre délégué chargé de la Défense a été dépêché à Maroua samedi pour transmettre ce message du chef de l’Etat à la communauté catholique de l’Extrême-Nord samedi dernier, suite à l'enlèvement de trois religieux.

L’enlèvement dans la nuit du 4 au 5 avril dernier de deux prêtres italiens et une religieuse canadienne, tous de la paroisse catholique de Tchere-Tchakidjebe à 18 km de Maroua dans l’arrondissement de Meri, département du Diamaré, a créé un émoi au sein de la population de l’Extrême-Nord en général et au sein de la communauté catholique en particulier. Pour marquer sa solidarité et exprimer sa vive compassion en cette circonstance, le chef de l’Etat a dépêché, samedi dernier à Maroua, le ministre délégué chargé de la Défense. Arrivé en journée, Edgard Alain Mebe Ngo’o a tenu une séance de travail à l’aéroport de Maroua-Salak où il a été essentiellement question des dispositions à prendre non seulement pour renforcer le dispositif sécuritaire au niveau de la région mais aussi et surtout mettre tout en œuvre pour retrouver les trois missionnaires catholiques. Le Mindef s’est ensuite rendu à l’évêché pour rencontrer Mgr Philippe Stevens, Evêque (d’alors) du diocèse de Maroua-Mokolo. Il a indiqué qu’il a été dépêché par le chef de l’Etat pour transmettre son message de réconfort aux membres de la communauté catholique et surtout à l’ensemble des missionnaires qui œuvrent dans cette région. Le ministre délégué chargé de la Défense a rassuré le prélat de ce que l’Etat du Cameroun mettra tout en œuvre pour retrouver les trois religieux kidnappés.

Cette visite intervient au lendemain de l’enlèvement des pères Gianantonio Alligri et Giampaolo Marta, tous deux originaires de Vicence dans le Nord de l’Italie et de la Sœur Gilberte Bussiere, Canadienne. Le rapt s’est déroulé le 4 avril à 23h45. Selon le sous-préfet de Méri, Marcel Ngrem, les assaillants lourdement armés et évalués à une quinzaine de personnes seraient venus à bord de motos et d’un véhicule tout-terrain. Ils se sont infiltrés à l’intérieur de la clôture en grillage de la paroisse catholique Saint Marc de Tchere-Tchakidjebe où vivent d’un côté les deux prêtres italiens et les trois religieuses dont deux Camerounaises et une Canadienne, toutes de la congrégation Notre Dame de Canada. Selon toute vraisemblance, le groupe s’est scindé pour s’attaquer simultanément au camp des sœurs et à celui des prêtres. Dans le camp des sœurs, les assaillants tentent en vain de forcer la fenêtre de la sœur Gilberte Busssiere. Ils se ravisent et réussissent à défoncer la porte de sa chambre. Les cris de détresse que lance la victime ne les dissuadent point. Une fois à l’intérieur, ils l’amènent manu militari en direction des deux véhicules appartenant aux sœurs. Là, ils réussissent à faire démarrer la Susuki Vittara dans laquelle ont été transportés les otages.

Visiblement, le groupe ne s’intéresse pas aux deux sœurs camerounaises qui, quelques minutes après le départ des assaillants, se dirigent vers le camp des prêtres. Ici le constat est triste : les deux occupants ont été aussi kidnappés. L’alerte est donnée mais les assaillants ont déjà pris la fuite. Ils abandonnent sur place deux grands bidons chargés de carburant. Ils prennent ensuite la direction de Mora sur la route nationale numéro un, puis empruntent une piste en direction de Dogba. Selon toute vraisemblance, le groupe cherche à rallier le parc national de Waza via la localité de Pette. Une zone de « no man’s land » qui les mettra à l’abri de toute menace, le temps de chercher à traverser du côté du Nigeria.

Pour l’heure, les recherches sont lancées sur le terrain. Les autorités administratives et militaires exploitent tous les canaux de renseignements. Aucune revendication n’a été signalée jusqu’ici mais les pistes s’orientent vers la secte Boko Haram, habituée à poser de tels actes.

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