Cameroun - Femme. Cameroun - Violences sexuelles: 89 cas de viols enregistrés par le Renata en 2013

Nadège Christelle BOWA | Le Messager Mercredi le 29 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En prélude à la présentation publique de ses activités, le Réseau national des associations de tantines (Renata) était face à la presse à Yaoundé.

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«Nous avons pensé qu’il était important d’avoir ce briefing en prélude de l’évènement que nous préparons pour le 29 janvier 2014 à Yaoundé. Il s’agit de présenter au public les activités et objectifs du Renata, le plan d’action et perspectives pour 2014-2018» a expliqué Cathy Fouda, chargée de la Communication et du plaidoyer du Renata aux journalistes. S’agissant de l’évènement annoncé, Obi Maureen Mbu, secrétaire exécutif du Renata précise que cette présentation est aussi une sorte d’hommage aux filles-mères, victimes de grossesses précoces issues des viols ou incestes, notamment les membres des associations de tantines qui ont permis de révéler les phénomènes de violences basée sur le genre telles que : le repassage des seins, le viol, les abus sexuels sur les enfants, le massage postpartum…Il est également question «de poser le problème des filles-mères afin d’attirer l’attention et toucher la sensibilité de nos invités».

Cette rencontre a en outre permis au Renata d’esquisser le bilan de l’année 2013. Un bilan qui se révèle certes positif au regard du volume des activités réalisées. Mais déplorent les responsables dudit réseau, les criminels ont encore sévi en violentant adultes et mineurs. Ainsi au cours de l’année 2013, le Renata soutient avoir enregistré 89 cas viols sur les personnes de 3 à 45ans. Tous des filles et femmes car aucun cas de viol sur les garçons contrairement à 2012 n’a été signalé. Et le Renata de constater avec amertume qu’en dépit des actions de terrain, « le viol n’a pas cessé et tant que cela n’est pas le cas nous n’allons pas baisser les bras. Nous allons continuer de sensibiliser », promet-on au sein de ce réseau dont les missions sont de : sensibiliser le grand public et les jeunes sur la santé sexuelle et reproductive et sur les problèmes relatifs aux violences sexuelles; Eduquer à l’hygiène et à la santé; Défendre les intérêts des jeunes filles-mères.



Valorisation des rôles

Le Renata regroupe 360 associations de tantines disséminées sur le territoire. Mais il y a des régions qui ont plus d’associations. C’est le cas de l’Est qui compte plus de 10 associations à cause du phénomène de grossesses précoces très répandu. «Là-bas si une jeune fille à 15 ans n’a pas encore de bébé cela est très mal perçu par la société. Nous y avons formé beaucoup de filles et je crois qu’elles ont compris et adopté les méthodes contraceptives pour éviter les grossesses précoces qui ont des conséquences malheureuses sur la santé», affirme Cathy Fouda. Au cours de la cérémonie du 29 janvier poursuit-elle, le Renata reviendra sur ses objectifs afin de présenter les autres thèmes qui «nous préoccupent».

À l’instar du programme sur la prévention des abus sexuels sur les enfants dans les écoles maternelles et primaires en partenariat avec le ministère de l’Education de Base. Il consiste à amener l’enfant à connaître les parties de son corps et à défendre son corps. A travers le slogan: «non et trahir, nous disons à l’enfant si quelqu’un touche tel partie de ton corps, il faut refuser et trahir». Parce que tous les enfants garçons et filles ont les mêmes droits, le programme met un accent sur la valorisation des rôles sociaux. 

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