Cameroun - Communication. Carte de presse : Une commission pour museler la presse

Blaise Djouokep | Mutations Jeudi le 23 Juillet 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Snjc soutient que l’instance de délivrance de cette carte, installée le 6 juillet dernier a pour mission d’exclure des journalistes jugés indélicats.

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A en croire Denis Nkwébo, président du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), des instructions fermes avaient été donnés aux membres de la Commission de délivrance de la carte de presse (Cdcp) le 06 juillet dernier, lors de leur installation. Les membres du Snjc s’appuient ainsi sur la déclaration faite par Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication qui déclarait. «…Vous devez a contrario, en exclure ceux qui, à un moment ou à un autre, poseraient des actes ou afficheraient des comportements contraires à un tel mérite», avait-il instruit avant de poursuivre, «même s’il faut le faire sans anesthésier». Ce qui prouve, d’après le Snjc, que «l’objectif du gouvernement n’est pas sain, mais, liberticide».

Les membres du Snjc ont clairement fait savoir la position de ce syndicat de  journalistes au sujet de la délivrance de la carte de presse, au cours de la conférence de presse qu’ils ont donné hier à Douala. «Nous ne sommes pas opposé à la délivrance de la carte de presse. Mais, nous souhaitons la mise sur pied de manière consensuelle des organes de régulation et d’assainissement de la profession du journalisme au Cameroun. Le Snjc tire la sonnette d’alarme sur cette question depuis plusieurs années. Malgré ces interpellations, le constat est clair que le gouvernement est déterminé à reprendre au forceps le pan de liberté de la presse et d’expression chèrement acquis», fait savoir le Snjc dans sa déclaration.

A en croire Denis Nkwébo, «M. Tchounkeu est à la tête d’une commission qui ne nous concerne pas parce que c’est une commission gouvernementale et non une commission paritaire. Il faut recomposer cette commission afin qu’elle soit paritaire», note t-il avant d’indiquer qu’ «il ne s’agit pas d’un combat de personne. Ce n’est pas une question de personne, mais, une lutte pour la liberté de la presse». Et, d’après Marion Obam, Vice présidente du Snjc, «l’autre problème de cette carte est que par le passé, elle avait été délivrée aux personnes qui n’étaient pas des journalistes. La première personne à avoir reçu cette carte de presse en 2002 était un animateur», tranche t-elle.

L’objectif selon Denis Nkwébo est clair. «Il s’agit de défendre les principes fondamentaux du journalisme. Que le gouvernement laisse la presse tranquille. Si le gouvernement veut aider la presse, qu’il prenne les milliards Fcfa qu’il donne au Cnc et à la Commission de délivrance de la carte de presse et les distribue aux organes de presse ; qu’il exige l’application de la convention collective». Au Snjc, l’on est convaincu de ce que «la commission de délivrance de la carte de presse est un mort-né. Elle ne va pas prospérer», note Mathieu Nathanaël Njog, Secrétaire général du Snjc. Néanmoins, le Sg note également que «même si nous ne sommes pas d’accord avec cette Commission, nous allons nous rassurer que les personnes qui obtiendront cette carte de presse soient celles qui ont remplies toutes les conditions fixées pour son obtention».
 

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