Cameroun - Politique. Changement à la primature: un fils de l'Est peut-il remplacer Philémon Yang?

Geraldo Amara | L'Epervier Lundi le 31 Décembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le retour annoncé du premier Ministre ce weekend doit siffler la fin d'un règne avec une probable entrée d'un fils de la région de l'Est à l'immeuble étoile.

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La région de l'Est souvent considérée à tord ou à raison comme étant le parent pauvre du renouveau, peut-elle fin voir l'un de ses dignes fils trôner à l'immeuble étoile? La question vaut son pesant d'or au moment où, les langues commencent à se délier pour exprimer l'exaspération et la réelle envie de voir aussi un fils originaire de la région du soleil levant arborer la tunique de premier ministre. Quelques maigres postes à mettre à l'actif des fils de cette région sont notamment, le secrétariat général du comité central du Rdpc que Joseph Charles Ndoumba a géré, et actuellement Emmanuel Bondé comme ministre des mines et du développement technologique, Michel Ange Angouin ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, Joseph Anderson Le, Directeur adjoint du cabinet civil de la présidence de la république et PCA de la Sopecam, Jean Baptiste Bokam secrétaire d'Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale entre autre.

Des postes nettement inférieurs selon les observateurs de la scène politique par rapport à ceux occupés par les fils dès régions du grand Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui sont généralement premier ministre et président de l'Assemblée nationale Cela fait belle lurette qu'un fils de la région de l'Est a occupé le poste PM, Sg/prc ou encore président de l'Assemblée nationale, ou président du conseil économique et social. Depuis 30 ans que Paul Biya a accédé au pouvoir, c'est désormais une coutume de savoir que le poste de premier ministre s'alterne entre les fils des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La preuve on a eu tour à tour Simon Achidi Achu originaire de la région du Nord-Ouest comme premier ministre. Il a été remplacé par Peter Mafany Mussongué fils de la région du Sud-Ouest, ensuite Inoni Ephraïm de la même région que le précédent et enfin Philémon Yang originaire de la région du Nord-Ouest. Mais avant cette belle épopée des fils du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le grand Nord occupait le haut du pavé.

On a ainsi connu les passages de Luc Ayang actuel président du conseil économique et social à la primature, ensuite Bello Bouba Maigri qui avait démissionné de son poste de premier ministre, mais préside en ce moment aux destinées du ministère du tourisme et des loisirs. Après lui est arrivé Sadou Hayatou qu'on a surnommé l'homme de la tripartite. Les expériences précédentes nous renseignent fort à propos au sujet de l'imprévisibilité du président Paul Biya qui seul reste le maître du jeu, et sait pertinemment à quel moment il faut chambouler pour tout recommencer. Dans ce contexte où lui seul détient les cartes, peut-il alors oser nommer un fils originaire de la région de l'Est à la tête de la primature?

Question à plusieurs inconnus. Mais deux hypothèses se dégagent et ouvrent un éventail de possibilités. D'abord, il ne fait plus l'ombre d'aucun doute que les élections sénatoriales se tiendront l'année prochaine. Dans ce cas la région du grand Nord par son mentor Amadou Ali serait selon les indiscrétions bien parti pour occuper les fonctions du président du Senat. L'Assemblée nationale reviendra alors de droit aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et la région de l'Est va s’adjuger le poste de premier ministre qui sera le couronnement des efforts et la fidélité de cette région à l'homme du renouveau. Bref justice sera faite. C'est ainsi que certains noms biens connus de la sphère politique sont cités pêle-mêle notamment Benjamin Amama, Bernard Wongolo (ancien gouverneur), Emmanuel Bondé, Mobiom Christophe...

Mais la région du Sud où est originaire le président de la république se positionne en « outsider » (c'est-à dire non classé) et espère aussi bénéficier de cette manne.


IL Y A RISQUE DE RUPTURE...

Le moment où ce changement majeur doit s'opérer est capital et peut aboutir en cas d'échec à un bouleversement qui pourra jouer négativement sur la paix sociale qui n'est pas un acquis. La région du Sud-Ouest attend impatiemment le retour de l'ascenseur avec la nomination de l'un de ses fils au poste de premier ministre. Déjouer les pronostics sera dont un désaveu, car cette région attend essuyer les larmes coulées avec l'interpellation d'Ephraïm Inoni dans le cadre de l'opération épervier par la nomination d'un autre fils au poste de PM. Au cas où cela ne sera pas le cas, le cinquantenaire de la réunification que l'on attend depuis l'année 2011 aura de fortes chances de ne plus se tenir. Et on parlera plutôt des cinquante unième années de la réunification... Les dés sont jetés.


 

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