La délocalisation des matchs des Mekok Me Ngonda pour le Centre d’Excellence de la Confédération Africaine de Football qui va coûter beaucoup d’argent ne fait pas l’unanimité.

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L’administration du Canon Sportif de Yaoundé a de belles ambitions et il est donc question de faire jouer tous les matchs à domicile de cette équipe au joyau de la CAF à Mbankomo. Il ne fait pas de doute que la qualité de l’infrastructure, notamment celle de l’aire de jeu n’est pas la même que pour le stade municipal de Mbalmayo où la Ligue de Football Professionnel du Cameroun programme les rencontres du club de la capitale.

Mais la décision est loin de faire l’unanimité parmi les dirigeants du Canon Sportif de Yaoundé. Pour Roger Ebode, « voila une équipe qui dit n’avoir pas d’argent. Mais on en trouve à profusion pour venir payer à Mbankomo», s’est il indigné avant d’expliquer que « ces 400 000 FCFA, je les aurais donné aux joueurs et à l’encadrement technique et même aussi au garde matériel. Parce qu’en fait, nous jouons sur dans stade vide qui n’est même pas clôturé », a-t-il cité pour faire comprendre que la somme que le club verse à la Confédération Africaine de Football n’est d’aucune rentabilité financière pour le club. Il aurait alors fallu, à l’en croire, « donner cet argent aux joueurs qui d’ailleurs ont des arriérés de salaire. Encore que sur les 15 millions FCFA donnés par le délégué du Gouvernement, les joueurs n’ont reçu que 46 000 FCFA chacun », a-t-il regretté.

La décision deu staff du Kpa Kum vient démontrer qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour aboutir à une professionnalisation véritable de la gestion des clubs, donc du football camerounais dans sa globalité.

L’érection des clubs en sociétés, posée comme condition préalable à leur validation par la LFPC, ne semble avoir servi à rien. Car on vient de démontrer qu’on n’administre pas les clubs selon les canons de toute organisation qui se respecte. C’est pour cela qu’une administration peut décider de prendre une mesure contre productive sur tous les plans comme dépenser beaucoup d’argent sans en espérer le retour. Et pire encore, on arrive ici à négliger la motivation du joueur qui est l’élément principal autour duquel se bâtit l’organisation d’un club.

 

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