Cameroun - Economie. Commerce au Cameroun: Les importations désormais soumises au contrôle

Lucienne Wouassi | La Nouvelle Expression Lundi le 25 Avril 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est à travers le nouveau programme d’évaluation de la conformité avant embarquement qui vient d’être mis en place par l’Agence des Normes et de la qualité (Anor).

ADS



 Il s’agit précisément du  Programme d’Evaluation de la Conformité avant Embarquement des marchandises importées en République du Cameroun en abrégé (Pecae). En effet, les importations au Cameroun seront désormais accompagnées d’une attestation de conformité avant d’être dédouanées. Ainsi les marchandises n’ayant pas cette attestation ne pourront plus frôler le sol Camerounais nous dit-on.  Cet outil de contrôle qui a été institué par décret n°2015/1875/Pm du juillet 1er juillet 2015, a été vulgarisé pendant trois jours à Douala aux entreprises et opérateurs économiques. C’était en faveur de la 3ème édition de la semaine nationale de la qualité (Senaq), qui  s’est tenue du 21 au 23 avril 2016 sous le thème, «normes et évaluation de la conformité au cœur des stratégies  de création des richesses et d’emplois ».

 Il est question à partir de ce programme, de garantir aux consommateurs Camerounais la qualité et la sécurité des produits importés. De même sur le plan de la recherche au niveau micro-économique, il ressort que les normes contribuent de manière significative à la performance des entreprises  et de même qu’elles améliorent la croissance économique et la productivité du travail d’un pays. D’après le directeur général de l’Anor, la normalisation peut assurer la transparence et la garantie nécessaires au développement d’un marché viable et d’une économie forte et stable, et surtout capable de survivre à l’entrée en vigueur des Ape. « C’est à travers la normalisation et ses activités connexes que nous pourrons mieux protéger l’industrie locale en lui garantissant  des approvisionnement de qualité en matières premières grâce au Pecae », explique Charles Booto A Ngon.

 

L’importateur Camerounais aura l’assurance

 

Si actuellement le marché Camerounais n’est pas exempt des produits non conformes,  il revient néanmoins que la mise en application de ce programme va permettre désormais de s’assurer que les produits respectent un certain nombre de normes et également éviter que les marchandises qui arrivent aux frontières ne soient pas non conformes.   Ce qui va changer concrètement, un expert le décrit. « Désormais l’importateur Camerounais aura l’assurance de ce que quand l’exportateur lui envoie par exemple  un téléphone portable.  Il aura l’assurance que cette marchandise est de qualité, parce que les structures compétentes auront vérifié que ce portable qui va arriver au Cameroun respecte les normes qui auraient été mises en place », soutient Moïse Yakan A Bessiom, expert international dans le processus d’évaluation de conformité.  Et si cette conformité aux normes internationales pourrait mettre en difficulté les entreprises locales, elles auront appris pendant trois  jours à Douala, ce à quoi elles devront se frotter désormais pour une compétitivité probante. Car, il ressort  entre autres, de cette rencontre que les entreprises Camerounaises ont une faible culture en matière de normalisation, une insuffisance de compétences dans les domaines de la normalisation et de la métrologie  et une insuffisance des moyens nécessaires à la mise en place de la démarche qualité. A la fin de  ces travaux qui étaient présidés par  le premier ministre, représenté ici par le ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique, Ernest Gbwaboubou, quelques recommandations ont été retenues. Entre autres,  mettre à la disposition de tous les  principaux pays partenaires commerciaux du Cameroun le Pecae, rendre opérationnel le Pecae dès le début du mois de juillet 2016, renforcer les compétences de la normalisation, développer et mettre à la disposition des secteurs public et privé des outils d’information, de soutien et d’accompagnement pour la mise en œuvre de la démarche qualité.

ADS

 

Lire aussi : Aristide Bounah s'insurge contre la démolition des enseignes publicitaires des commerçants

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS