Cameroun - Economie. Commerce illicite: le cancer s’aggrave

Alliance NYOBIA | Cameroon-tribune Vendredi le 01 Juillet 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le fléau au menu d’un point de presse organisé ce 30 juin à Douala par le Gicam.

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4 milliards de francs de manque à gagner pour l’Etat en 2015 pour le seul domaine de l’industrie du tabac. Des prévisions de pertes d’environ 2,5 milliards cette année pour une seule des entreprises de cette industrie, la British American Tobacco (BAT). L’année dernière, les pertes liées au secteur de l’agroalimentaire ont atteint 1,5 milliards de francs. Aujourd’hui, sur un marché local du pagne évalué à 25 milliards de F par an, la Cicam atteint à peine les 10% – et ceci grâce à des pagnes liés à des événements festifs. Tous ces chiffres et bien d’autres ont été communiqués hier au siège du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), à l’occasion d’un point de presse portant sur le commerce illicite et ses ravages au Cameroun.

De fait, selon Alain Blaise Batongue, secrétaire exécutif du Gicam, ce n’est plus seulement le tissu économique qui est touché par le fléau, dont se plaignent de manière récurrente les entreprises citoyennes. La santé des populations (en raison de la mauvaise qualité des produits contrefaits ou entrés en contrebande), ainsi que leur sécurité (vu le lien établi entre le commerce illicite et le financement du terrorisme) sont désormais menacées également.

Aujourd’hui, « le quart des cigarettes vendues sur le marché sont issues de la contrefaçon ou de la contrebande », dira le secrétaire exécutif du Gicam. Autre illustration de la gangrène, « plus de 5000 tonnes de sucre venant du Nigeria entrent chaque année au Cameroun », mettant à mal l’industrie locale.

Des différentes interventions enregistrées hier, il ressort que la corruption est un facteur aggravant du mal – pour ne pas dire qu’il en est un « engrais ». C’est quand même depuis une douzaine d’années (2004) que le Gicam, avec les forces de l’ordre, la douane et le ministère du Commerce, essaie de tordre le cou à l’hydre. Mais une hydre a plusieurs têtes…

Le point de presse d’hier était aussi une manière pour le Gicam et ses partenaires « de prendre l’opinion à témoin », face à un mal dont la persistance pourrait signer la mort de nombreuses industries au plan national. Ou au moins compromettre gravement leur expansion. Il est clairement temps de passer à une étape supérieure. Une répression ferme. « Nous mettrons chacun des acteurs concernés devant ses responsabilités », a promis le secrétaire exécutif du Gicam.

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