Cameroun - Justice. Commune de Douala IVème: D. Kumaze : « J’ai géré la mairie en bon père de famille »
Ainsi s’exprimait l’ex-maire de Bonabéri au cours de son audition
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L’affaire Ministère public et Commune de Douala IVème contre Dangle Kumaze John et Mankollo Titty Jean Martin était à 13ème audience. Le tribunal régulièrement composé était présidé par le magistrat hors hiérarchie Wanki Richard Tsenikontsa qu’assistaient les Vice-présidents Eyango René Lucien et Zakiyatou Alioum épse Dahirou Hayatou. L’accusé Mankollo, ancien receveur municipal, qu’on dit en fuite dès l’enquête préliminaire, absent n’a jamais comparu. Il est revenu à l’ancien maire Dangle Kumaze John qui, ayant prêté serment, devenait le témoin de son affaire (Cf. article 366 du Code de procédure pénale). En effet, l’ex-magistrat municipal de la commune de Bonabéri, mandature 2007-2013, est sous le coup de trois chefs d’inculpation. Pour lesquels, il avait plaidé non coupable dès l’ouverture de la procédure. Le moment était devenu pour lui d’affronter le «grand oral» et dire sa part de vérité. Autrement dit au travers l’examination-in-chief et le cross-examination. Dans cet exercice, le Ministère public (l’accusation) et les parties au procès lui ont posé des questions relatives aux trois charges retenues contre
Sur ces entrefaites, la première série des questions a porté sur le détournement présumé de la somme de 9.120.000 francs Cfa. Ladite somme représenterait les loyers dus par la BICEC sur la mairie. Cette institution bancaire louait une aile du bâtiment siège de cette entité communale. Le paiement, selon l’accusation, a été réglé par chèque. Tout en expliquant sur le fonctionnement de ses services financiers, Kumaze John a répondu que ledit chèque a été bel et bien reçu par les services compétents de la mairie, notamment par le receveur municipal. Le chèque querellé ressort d’ailleurs dans l’historique des comptes de la mairie domiciliés à la BICEC. Le deuxième chef d’inculpation reproché à D. Kumaze porte sur un détournement présumé de la somme de 32.000.000 Fcfa représentant le reliquat de la ‘’Journée citoyenne de la propreté’’. Il s’agit ici d’une dotation mensuelle de 1.700.0000 Fcfa qu’octroyait la Communauté urbaine de Douala (CUD) aux communes urbaines d’arrondissement du Wouri. A la demande de l’accusation, l’avocat de l’accusé, le senior barrister Agbor Achu a produit les documents portant l’émargement des bénéficiaires (personnes physiques et ONG) de cette opération somme ponctuelle. Le dernier grief concerne le détournement présumé de la somme de 90.91.000 FCfa. Selon l’accusation, cette somme a été prélevée sur les salaires des employés de la mairie au titre des allocations sociales. La somme querellée, a soutenu le Ministère public, n’a pas été reversée à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Le maire Kumaze a précisé qu’à son arrivée à la tête de la commune, la mairie accusait un passif vis-à-vis de la CNPS Pour l’ancien magistrat de la zone industrielle de Douala IVème, ce passif a été épongé par compensation de dettes avec l’apport du Feicom à travers les centimes additionnels communaux (CAC). Au cours du conseil municipal tenu le 13 Août 2013 et présidé par le Préfet du Wouri en présence du délégué de la CUD, le procès-verbal (PV) signé par les participants dont le Sg de la mairie, Mbong Jonas, confirme effectivement que les dettes dont il est question ont été complètement apurées. Le P.V dudit conseil, faisant foi, a été produit par la défense comme pièce à conviction au cours des débats antérieurs dans cette cause. En définitive, dixit l’ex-maire Kumaze : « J’ai dirigé la mairie en bon père de famille ». Il comparaissait libre. Il présentera ses témoins à décharge au cours de la prochaine audience fixée les 22 et 23 février 2016. La procédure en cours a été déclenchée après dénonciation de sa gestion par certains collaborateurs de l’ancien maire. Une enquête de la police fut ouverte. Après que les autorités administratives de la région du littoral furent saisies y compris la CONAC. En attendant, la procédure suit sereinement son cours.
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