Cameroun - Energie. Contrôle des autorisations de Commerce de gaz domestique dès mai

Félicité BAHANE N. | Cameroon-tribune Mercredi le 30 Mars 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La décision du ministre en charge de l’Energie intervient après un an de sensibilisation des acteurs.

ADS


Jusqu’ici, tout le monde pouvait vendre du gaz domestique au Cameroun. « Il y a dans ce secteur de véritables dépôts, mais surtout beaucoup de petits commerces généraux qui proposent également du gaz en vente », regrette Angeline Flore Yakeu Sandjo, chef de service des produits pétroliers et gaziers à la délégation régionale du ministère de l’Eau et de l’Energie (MINEE) pour le Centre. Et sur les milliers de points de vente qui pullulent dans les villes et campagnes du pays, il a été établi que 70% d’entre eux ne disposent pas d’autorisation administrative. C’est ainsi qu’après la série d’explosions accidentelles, notamment celle du 22 novembre 2014 à Yaoundé, où environ 3000 bouteilles de gaz sont parties en fumée, les pouvoirs publics ont multiplié des décisions visant à encadrer véritablement le secteur. Tout a commencé le 7 mai 2015, avec la décision du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT), portant suspension de la délivrance des autorisations d’exploitation des dépôts de gaz domestique. A son tour, le 22 mai, le MINEE a pris un arrêté précisant certaines conditions d’exercice de l’activité de distribution du gaz domestique. Dans ses services, l’on assure que depuis lors, des sensibilisations ont cours à cet effet. « En plus des descentes de terrain, nous avions convoqué les propriétaires de points de vente de Yaoundé à une réunion de sensibilisation et nous avions reçu plus de 150 personnes. Mais après, ils ont fondu dans la nature. Jusqu’ici, nous n’avons transmis que 17 dossiers d’autorisation d’implantation au ministre », constate Angeline Flore Yakeu Sandjo. Dès lors, on peut comprendre la récente sortie du MINEE.

Jeudi dernier, en effet, un communiqué signé du ministre Basile Atangana Kouna rappelle que l’implantation géographique des centres de redistribution ou dépôts de stockage est soumise à l’autorisation préalable du ministère de l’Eau et de l’Energie. Il invite alors les grossistes, revendeurs ainsi que les points consommateurs (hôtels, restaurants et certaines sociétés industrielles) à régulariser leur situation administrative auprès des délégations régionales et départementales avant le 15 mai 2016, délai de rigueur. « Après quoi, dès juin, il est prévu une opération coup de poing, avec des saisies et des sanctions prévues par le code pénal », prévient-on au MINEE.

Sur leurs réticences, les concernés expliquent que la navette entre les administrations pose problème. Il est prévu, en effet, que l’autorisation d’implantation est délivrée par le MINEE, qui valide le site géographique, les distances de sécurité et la qualité de construction. C’est seulement après que le MINMIDT entre en scène pour délivrer l’autorisation d’exploitation, suite à des contrôles supplémentaires. Autre contrainte, et non des moindres, le contrat à signer avec au moins un marqueteur agréé. « Les marqueteurs sont très exigeants. Ils demandent parfois de consigner une centaine de bouteilles et de ne pas vendre d’autres marques. Ce qui est difficile », regrette un grossiste de Yaoundé.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS