Ukraine. Crise en Ukraine: conséquence de la politique de l'Occident (Lavrov)

Ria Novosti Mercredi le 19 Novembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La crise ukrainienne est la conséquence de la politique menée par l'Occident ces 25 dernières années, qui consiste notamment à renforcer sa propre sécurité au détriment des autres, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

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"La crise ukrainienne est une conséquence de la politique menée par les pays occidentaux ce dernier quart de siècle, qui consiste à renforcer leur propre sécurité et à élargir l'espace géopolitique sous leur contrôle au détriment de la sécurité des autres", a déclaré le ministre, intervenant devant les députés de la Douma (chambre basse du parlement russe).
 


Russie comparée à Ebola: Kerry minimise les propos d'Obama (Lavrov)

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a conseillé à son homologue russe Sergueï Lavrov de ne pas prêter attention aux propos de Barack Obama qui a mis sur le même plan la Russie, le terrorisme islamique et le virus Ebola, a annoncé mercredi M. Lavrov lors d'une intervention à la Douma.

"J'ai souvent attiré l'attention [de la communauté internationale] sur la liste de menaces que le président Obama s'est permis de citer à l'Assemblée générale de l'Onu. Lors d'un récent entretien avec John Kerry, je lui ai demandé ce que cela signifiait. «N'y fais pas attention», m'a-t-il répondu", a déclaré Sergueï Lavrov.

Selon lui, si John Kerry a prononcé ces paroles, c'est parce qu'il "souhaitait examiner à ce moment comment nous allions coordonner nos approches du dossier nucléaire iranien et de la situation sur la péninsule coréenne".

"Il sied mal à une grande puissance si forte et si importante d'adopter envers ses partenaires une attitude consumériste selon laquelle vous devez m'aider quand j'ai besoin de vous, et m'obéir quand je veux vous punir", a conclu le chef de la diplomatie russe.

Intervenant le 24 septembre lors de la 69e session de l'Assemblée générale de l'Onu, le président américain Barack Obama a dressé la liste des principales menaces pesant actuellement sur le monde, en citant le virus Ebola, l'"agression" de la Russie en Europe et l'offensive des djihadistes en Syrie et en Irak.
 


Russie/Occident: Moscou prêt à chercher des compromis (Lavrov)

La Russie est disposée à chercher des compromis dans ses relations avec l'Occident sur la base de l'égalité et du respect mutuel, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous reconnaissons bien sûr qu'il y a des désaccords, dont plusieurs portent un caractère objectif et reflètent les divergences qui existent dans nos intérêts légitimes, mais nous sommes prêts à rapprocher nos positions et à rechercher des compromis, ce qui doit être réalisé sur la base de l'égalité et du respect mutuel, sans tentatives de chantage et de diktat", a indiqué le chef de la diplomatie russe intervenant devant les députés de la Douma.

Les relations entre Moscou et l'Occident se sont dégradées sur fond de crise en Ukraine et d'adhésion de la Crimée à la Russie. Fin juillet, les Etats-Unis et l'UE ont instauré des sanctions contre plusieurs secteurs de l'économie russe. Moscou a riposté en imposant un embargo sur les denrées alimentaires provenant des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, qui avaient introduit des sanctions à l'encontre de la Russie.
 


Ukraine: les russophones trop peu soutenus par Moscou à l'époque post-soviétique

La Russie n'a suffisamment pas prêté attention à la situation des russophones en Ukraine après la chute de l'URSS et aurait dû agir plus activement, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov intervenant à la Douma.

"Sans aucun doute, j'estime que l'attention prêtée à l'Ukraine depuis la chute de l'URSS, était insuffisante, on aurait pu défendre les droits des Russes d'une façon plus active, mais personne ne pouvait s'imaginer que les radicaux et les néonazis prendraient le dessus dans l'arène politique de l'Ukraine et que des hommes politiques raisonnables seraient obligés de prendre, parfois contre leur gré, des positions influencées justement par les radicaux et les nazis", a déploré le ministre.

Néanmoins, un certain travail était mené parmi les compatriotes, par exemple, on organisait des actions de soutien du monde russe, a ajouté le chef de la diplomatie russe.
 


Moscou et Berlin veulent réanimer le plan de paix pour l'Ukraine

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s'est rendu hier à Moscou pour la première fois depuis le début de la crise ukrainienne, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

Il devait s'entretenir avec son homologue russe Sergueï Lavrov pour réanimer les accords de Minsk de septembre que Kiev et l'Occident semblent avoir décidé d'enterrer. Après avoir reconnu que cette entente n'était pas parfaite, les ministres ont prévenu qu'il n'existait pourtant aucune alternative raisonnable.

Leur entretien a duré une heure et, à en juger par l'expression des ministres à la sortie, il a été tendu. Même si leur appréciation des causes de la crise ukrainienne et de la situation actuelle dans le Donbass diverge, Sergueï Lavrov et Frank-Walter Steinmeier ont tout de même été unanimes quant à la nécessité de mettre en œuvre – en fait de réanimer – les accords de Minsk de septembre, rappelant qu'ils restaient le seul document visant le règlement du conflit signé par les deux parties impliquées.

Plus tôt, lord d'une conférence de presse conjointe avec Frank-Walter Steinmeier, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a noté qu'il considérait le format de Genève - en présence des représentants des USA et de l'UE, mais sans les délégués du sud-est de l'Ukraine - comme l'un des plus appropriés pour les négociations sur la situation dans le sud-est du pays. Le format de Minsk inclut, hormis les représentants de Kiev, les indépendantistes ainsi que des médiateurs de Russie et de l'OSCE.

Sergueï Lavrov n'a pas pu retenir un sarcasme en commentant la déclaration de Iatseniouk: "L'Ukraine connaît aujourd'hui un cafouillage constitutionnel et on ignore qui est responsable de quoi mais d'après moi, tout le monde s'entend pour dire que c'est le président qui gère la politique étrangère et l'armée. Néanmoins, Arseni Iatseniouk donne son avis sur tous les sujets de la vie nationale et étrangère". Le ministre russe a rappelé que la signature d'Iatseniouk lui-même se trouvait en bas de l'accord du 21 février (rompu le surlendemain), et de la déclaration de Genève du 17 avril (dont les conditions n'ont jamais été remplies).

Lavrov et Steinmeier sont également d'accord sur les mesures à entreprendre en priorité pour réanimer le processus de Minsk: définir clairement la ligne de démarcation entre les territoires contrôlés par Kiev et les indépendantistes, séparer les troupes et commencer le retrait du matériel lourd, mettre en place une zone démilitarisée et assurer la possibilité du contrôle de l'OSCE. Le ministre russe a appelé à concentrer les efforts sur la motivation des parties à remplir ces termes "au lieu de faire des déclarations paniquées dissimulant en fait une volonté de faire échouer  tout effort de mettre en œuvre les accords de Minsk". Le ministre allemand a reconnu honnêtement qu'il n'y avait aucune raison particulière d'être optimiste. Et de poursuivre que le problème du "surplace" des accords de Minsk préoccupait ses collègues de l'UE, rencontrés la veille à Bruxelles. "Mais même si nous pouvons nous reprocher mutuellement d'enfreindre leurs termes, nous devons tenter de les mettre en application et de rattraper le temps perdu", a-t-il déclaré.
 


L'UE prépare un plan de stabilisation en Ukraine

Dans les jours à venir, le conflit dans le Donbass pourrait être gelé, écrit mercredi 19 novembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Si selon Kiev, la situation militaire est définie aujourd'hui par l'influence russe sur les indépendantistes, l'avenir du Donbass, lui, dépend du contrôle qu'exerce l'Occident sur les actions des autorités ukrainiennes. L'UE a préparé trois axes de stabilisation de la situation.

Cette stratégie a été exposée par la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini. Le premier point est un apaisement de la tension dans l'est de l'Ukraine grâce au dialogue politique avec la Russie. Le deuxième – la poursuite de la pression économique par le biais de sanctions.

"Et le troisième élément concerne les réformes intérieures en Ukraine", a-t-elle souligné.

La stratégie ukrainienne est sous le contrôle des institutions dirigeantes de l'UE et pour la tactique, il semblerait que ce soient les USA et l'Allemagne qui tirent les ficelles à l'heure actuelle. Et ils cherchent à stopper la guerre dans le Donbass.

Kiev se plaint de l'inefficacité du format des accords de Minsk après les élections du 2 novembre dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Les autorités ukrainiennes ont déclaré qu'il était nécessaire de revenir au format de Genève (Ukraine-Russie-UE-USA), mais les représentants du ministère russe des Affaires étrangères ont remis en question l'efficacité des décisions prises dans cette configuration.

La semaine dernière, les représentants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont insisté sur l'organisation d'une réunion à Minsk avec la médiation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ils avaient préparé pour cette réunion leurs propositions pour normaliser la situation - que Kiev n'avait pas l'intention d'accepter, déclarant que les républiques autoproclamées ne pouvaient pas participer aux négociations sur un pied d'égalité puisqu'elles n'étaient reconnues par aucun pays dans le monde. De plus, les dirigeants ukrainiens se sont indignés des exigences impossibles à remplir avancées par Donetsk et Lougansk, notamment les revendications territoriales.

Kiev espère que l'Occident arrivera à persuader la Russie de retirer ses troupes du territoire ukrainien, alors que cette dernière dément leur présence dans le Donbass et son influence sur les républiques autoproclamées. Le président russe Vladimir Poutine n'a pas écarté cette possibilité dans une interview largement citée accordée à la chaîne allemande ARD: "Nous avons travaillé avec les résistants du Donbass, les combattants dans l'est de l'Ukraine, et nous les avons convaincus d'accepter certaines conditions. Sinon, les accords de Minsk n'auraient pas été possibles. Mais il existe certains problèmes pour respecter ces accords, c'est vrai". Le président russe a précisé qu'il était préoccupé par les "éventuelles nettoyages ethniques et le fait que l'Ukraine puisse devenir un pays néonazi".

Cette semaine, le Conseil de l'UE au niveau des ministres des Affaires étrangères est allé dans le sens de la Russie en préconisant "l'intensification des négociations dans le cadre du groupe de contact trilatéral Ukraine-Russie-OSCE". Cette décision s'est accompagnée d'une suggestion de faire participer aux négociations toutes les parties intéressées, c'est-à-dire également les représentants des républiques de Donetsk et de Lougansk mais pas sur un pied d'égalité avec les autres participants.
 


Ukraine: Moscou prône le dialogue entre Kiev et le Donbass

Afin de résoudre la crise ukrainienne, Moscou appelle, en guise de premier pas, à établir des contacts stables entre Kiev et les représentants du Donbass, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov intervenant à la Douma.

"Comme premier pas, nous appelons à établir des contacts stables entre Kiev et les représentants du Donbass en vue de déboucher sur des ententes mutuellement acceptables. L'Occident devrait stimuler ce processus, au lieu de soutenir sans réserve tout ce que fait le parti de la guerre à Kiev, en fermant les yeux sur les violations flagrantes des droits de l'homme, l'arbitraire et les crimes de guerre perpétrés par ce dernier",  a souligné le chef de la diplomatie russe.
 


Ukraine: Iatseniouk viole un accord portant sa signature (Moscou)

Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk ne respecte pas l'accord du 21 février dernier qu'il a lui-même signé, a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier à Moscou.

"La mission de définir la politique extérieure et les actions des militaires revient au président ukrainien. Il n'en reste pas moins que le premier ministre Arseni Iatseniouk se prononce activement sur toutes les questions de la vie intérieure et extérieure du pays. On se réjouit de l'entendre appeler tous les acteurs politiques à chercher un compromis", a indiqué M. Lavrov.

Cependant, les paroles du premier ministre ukrainien ne s'accordent pas avec ses actes.

M. Lavrov a rappelé que la signature d'Arseni Iatseniouk était apposée au bas de l'accord du 21 février dont le premier point prévoyait la mise en place d'un gouvernement d'unité nationale.

Cet accord a été signé à Kiev au terme des négociations sur le règlement du conflit en Ukraine qui ont réuni le président en exercice Viktor Ianoukovitch, les chefs de file de l'opposition Arseni Iatseniouk et Vitali Klitschko, les ministres français et allemand des Affaires étrangères  Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie polonais de l'époque Radoslaw Sikorski, ainsi que le représentant de la Russie Vladimir Loukine.

Les négociations ont abouti à la conclusion d'un accord signé par le président et l'opposition, ainsi que par les médiateurs occidentaux. Ce document prévoyait notamment une élection anticipée du chef de l'Etat, la formation d'un gouvernement d'unité nationale et une réforme constitutionnelle élargissant les pouvoirs du premier ministre au détriment de ceux du président.

L'opposition soutenue par les radicaux de Maïdan a profité d'une absence momentanée de Viktor Ianoukovitch pour opérer un coup d'Etat.
 


Finlande: pas question de renoncer au gaz russe (ministre)

La Finlande considère la Russie comme fournisseur fiable et n'a pas l'intention de renoncer aux importations de gaz, a déclaré mardi le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja, en visite à Ankara.

"La Finlande achète du gaz russe depuis 40 ans, elle n'a jamais eu de problèmes concernant le prix ni les livraisons. La Russie est le seul fournisseur de gaz naturel pour la Finlande. Il n'y a pas de raisons de renoncer à notre coopération avec la Russie", a indiqué M.Tuomioja.

Dans le même temps, le ministre a noté que la Finlande se sentirait plus à l'aise si elle pouvait importer du gaz d'autres sources. Il a notamment rappelé que les autorités finlandaises menaient des négociations avec l'Estonie sur la construction d'un terminal de gaz naturel liquéfié.

Ces derniers temps, les dirigeants de plusieurs pays de l'Europe de l'Est proposent de renoncer aux importations de gaz russe ou de diversifier les livraisons de gaz.

La Lituanie a notamment accueilli le 27 octobre dernier un terminal flottant norvégien de gaz naturel liquéfié baptisé Indépendance qui permettra à la Lituanie d'acheter au groupe norvégien Statoil 540 millions de m³ de gaz en 2015. Selon l'agence Reuters, le gaz norvégien sera 10% plus cher que celui livré par le groupe russe Gazprom. La société lituanienne Litgas a demandé à Statoil de fixer le prix du gaz liquéfié à 1.100 litas (environ 397 dollars) par 1.000 m³ alors que le prix du gaz russe s'élève à 1.000 litas (près de 361 dollars).
 


Ukraine: l'Occident néglige la volonté des habitants de l'est (Guardian)

Dans son conflit avec la Russie, l'Occident refuse de prendre en compte l'essentiel: la question de savoir si les habitants de l'est de l'Ukraine veulent ou non rester dans les frontières consacrées après la chute de l'URSS en 1991, indique le responsable politique britannique Michael Meadowcroft dans un article publié par le quotidien The Guardian.

Selon M. Meadowcroft, l'Occident doit se demander ce qu'il faudrait faire pour maintenir les régions de l'est au sein de l'Ukraine si leurs populations décidaient de se séparer. Et de nombreux signes indiquent qu'elles le souhaitent en effet, constate le responsable britannique.

"Une sortie de l'impasse ne peut être trouvée qu'à l'aide d'un référendum organisé sur les territoires contestés", estime M. Meadowcroft.

Il juge nécessaire de concevoir un plan et d'associer l'Union européenne et l'OSCE à sa mise en œuvre. La réalisation de ce plan pourrait nécessiter plusieurs mois. Il s'agit de préparer et de tenir un référendum, ce qui permettrait d'éviter des affrontements d'envergure entre les belligérants et d'engager une discussion constructive sur le statut constitutionnel des régions concernées.

"Ces démarches pratiques constituent l'unique moyen possible d'alléger les souffrances des malheureux habitants du Donbass", souligne l'homme politique.

Les dirigeants occidentaux ont auparavant déclaré qu'ils soutenaient l'idée de décentralisation du pouvoir en Ukraine.
 


Ukraine: rétablir l'unité nationale (Lavrov)

Promouvoir l'entente nationale et mettre en place une réforme constitutionnelle sont autant de priorités à long terme pour les autorités ukrainiennes, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.

"La tâche principale est de stopper les affrontements armés dans le sud-est de l'Ukraine, de tracer une ligne de désengagement des troupes et de retirer les armements lourds", a indiqué M. Lavrov.

"Mais si l'on pense à la stabilisation à long terme, on ne doit pas oublier la nécessité de rétablir l'unité nationale, de promouvoir l'entente nationale et d'encourager la réconciliation nationale", a affirmé le chef de la diplomatie russe.

Selon lui, "il ne faut pas non plus oublier la réforme constitutionnelle dont la nécessité a été reconnue par l'Ukraine le 17 avril à Genève", a conclu M. Lavrov.

Les négociations de Genève sur le règlement de la crise ukrainienne ont réuni l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'UE. Les parties ont adopté une déclaration dans laquelle elles ont reconnu la nécessité de prendre des mesures concrètes pour apaiser les tensions et garantir la sécurité pour tous les citoyens ukrainiens. Il s'agit notamment de désarmer les groupes paramilitaires illégaux, de libérer les bâtiments occupés et de lancer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.
 


Ukraine: Lavrov prône la poursuite du processus de Minsk

Les négociations sur l'Ukraine à Minsk représentent un format unique qui associe les deux parties prenantes au conflit, la Russie et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et elles doivent se poursuivre, a estimé mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"La Russie se prononce sans réserve sur la poursuite du processus de Minsk. C'est un format unique en son genre qui permet la participation des parties en conflit, ainsi que de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, en visite à Moscou.

Et d'ajouter que l'entretien d'aujourd'hui avait porté sur la situation en Ukraine.

"Nous voyons notre tâche commune à contribuer à la stabilisation la plus rapide possible de la situation dans le pays, au cessez-le-feu, au retrait des armes lourdes conformément au protocole de Minsk et à la mise en application d'autres mesures, prévues par ce document", a indiqué M.Lavrov.

Kiev a lancé le 15 avril dernier une opération dite antiterroriste en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au coup d'Etat de février. Selon les données des Nations unies, établies au 11 novembre, le conflit a déjà fait plus de 4.100 morts et plus de 9.700 blessés parmi les civils. Le 5 septembre, les autorités de Kiev ont signé à Minsk sous la médiation de la Russie et de l'OSCE un accord de cessez-le-feu avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Le déploiement d'observateurs de l'OSCE dans la zone du conflit était prévu entre autres par cet accord.
 


Règlement en Ukraine: aucune raison d'être optimiste (Steinmeier)

Il n'y a aucune raison de considérer le règlement de la crise en Ukraine avec optimisme, car les accords de Minsk ne sont pas respectés, estime le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier en visite à Moscou.

"Il n'y a aucune raison d'être optimiste, car nous avons encore un travail très difficile à faire. Il s'agit de nous convaincre mutuellement dans un contexte où le processus qui semblait s'engager tout seul a cessé de se développer", a déclaré le chef de la diplomatie allemande à l'issue de négociations avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

M. Steinmeier a rappelé que cette question avait été évoquée lundi à Bruxelles par les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne.

"Il suffit de jeter un regard superficiel sur la situation pour constater que les accords de Minsk ne sont pas respectés dans leurs parties essentielles", a conclu le chef de la diplomatie allemande.
 


Ukraine/armes de destruction massive: Moscou appelle à lancer une enquête

La Russie appelle à lancer une enquête internationale sur l'utilisation par l'Ukraine d'armes de destruction massive dans le sud-est du pays, a déclaré mardi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous appelons de nouveau la communauté internationale, y compris les structures et organisations de défense des droits de l'homme, à enquêter sur l'utilisation d'armes incendiaires, à sous-munitions et au phosphore dans les régions densément peuplées du sud-est de l'Ukraine, ainsi que sur d'autres cas de violation des normes du droit humanitaire international", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le ministère a ainsi commenté le rapport de l'ONG internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) attestant l'utilisation de lance-roquettes multiples Ouragan et Smertch contre les habitants du sud-est de l'Ukraine.

"Ces nouveaux témoignages, tout comme ceux d'octobre dernier qui attestent l'utilisation de bombes à sous-munitions par l'armée ukrainienne, indiquent que les normes du droit humanitaire international et le droit fondamental à la vie ont de nouveau été violés", a ajouté le ministère.

"Human Rights Watch n'a pas précisé qui a effectué ces tirs, mais selon de nombreux témoignages il s'agit d'opérations de l'armée ukrainienne et des bataillons de la Garde nationale, tout comme dans le cas des bombes à sous-munitions", a-t-il noté.

Le Comité d'enquête de Russie poursuit son enquête pénale sur l'utilisation d'armes et de méthodes interdites pendant le conflit en Ukraine. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, "les experts de cette organisation ont démontré l'utilisation de lance-roquettes multiples Grad en octobre dernier à Ilovaïsk et à Louganskoïe, dans la région de Donetsk".
 


Washington veut assujettir Moscou, peine perdue (Poutine)

Les Etats-Unis veulent assujettir la Russie, mais personne n'y arrivera jamais, a déclaré mardi à Moscou le président russe Vladimir Poutine.

"Ils ne veulent pas nous humilier, ils veulent nous assujettir. Ils souhaitent régler leurs problèmes à nos dépens, nous placer sous leur domination. Personne n'a jamais réussi à le faire avec la Russie et personne n'y arrivera jamais", a indiqué M.Poutine lors d'un forum du Front populaire de Russie, commentant la déclaration d'un participant au forum selon laquelle Washington entend humilier Moscou.

Dans le même temps, le président russe a noté que les Etats-Unis avaient réussi à dominer "leurs pays-satellites".

"Malheureusement, beaucoup de leurs alliés essaient de défendre des intérêts étrangers aux dépens - c'est évident - de leurs propres intérêts nationaux pour des raisons inconnues et avec une perspective inconnue", a ajouté M.Poutine.
 


Serbie: les adversaires de l'UE forment un bloc politique prorusse

Le mouvement non parlementaire serbe Dveri (Portes) et le Parti démocratique de Serbie ont annoncé mardi la création d'une alliance de forces patriotiques d'opposition favorable au rapprochement avec la Russie.

La mise en place de cette alliance tient à la nécessité de combattre la politique pro-occidentale des autorités actuelles serbes et d'unir les forces patriotiques qui n'ont pas réussi à se faire représenter au parlement au terme des législatives tenues au printemps dernier.

"Pour renforcer nos liens avec la Russie, il est indispensable de reconnaître la Russie dans ses frontières constitutionnelles, c'est-à-dire avec la Crimée", a déclaré l'un des dirigeants de Dveri, Bosko Obradovic, lors d'une conférence de presse conjointe des deux mouvements politiques.

Selon la présidente du parti démocratique de Serbie, Sanda Raskovic-Ivic, pour les patriotes serbes, "le Kosovo-et-Métochie est une partie tout aussi inaliénable de la Serbie que la Crimée l'est de la Russie".

"La Serbie ne peut pas être l'otage du droit international, surtout si les prescriptions sont rédigées par ceux qui ont raillé et bafoué ce droit. Les masques sont arrachés depuis longtemps", a indiqué Mme Raskovic-Ivic.

Ce qui unit les deux forces politiques, c'est "leur opposition à l'adhésion de la Serbie à l'Otan et à l'UE", a constaté la présidente du Parti démocratique de Serbie.

Ce parti, autrefois dirigé par l'ex-premier ministre Vojislav Kostunica, n'a pas franchi le seuil de 5% nécessaire pour entrer au parlement. Suite à cet échec, M. Kostunica a démissionné, cédant sa place à la tête du parti à Sanda Raskovic-Ivic. Ancienne ambassadrice de Serbie en Italie, elle a dirigé, de 2005 à 2007, le Centre de coordination pour le Kosovo-et-Métochie auprès du gouvernement serbe.

Le mouvement Dveri se définit comme une structure réunissant des antifascistes et des conservateurs. Il a brigué en 2012 et 2014 des sièges au parlement serbe, mais n'a pas franchi le seuil électoral de 5%.
 


"Valeurs européennes": Poutine appelle à ne pas abuser du terme

Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde mardi les alliés des Etats-Unis contre les tentatives d'abuser du terme "valeurs européennes", signalant que la démocratie ne signifiait pas le droit au génocide ni au coup d'Etat, rapporte le service de presse du Kremlin.

"La défense des soi-disant valeurs européennes et occidentales au détriment des propres intérêts nationaux comporte, en règle générale, plusieurs problèmes.

Tout d'abord, quelles sont ces valeurs? Il n'y en a pas de critères précis. Il s'agit de discussions générales sur la démocratie, mais ce n'est pas le droit au coup d'Etat ni au génocide", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un forum du Front populaire de Russie (ONF) qui se déroule à Moscou.

L'ONF regroupe des membres de Russie unie et d'autres forces politiques, des sans-partis et des représentants de différents mouvements populaires.
 


"Révolutions colorées": Moscou appelle Pékin à relever ensemble le défi
 

Les "révolutions colorées" menacent aussi bien la Russie que la Chine, devant par conséquent conjuguer leurs efforts face à ce défi, a estimé mardi devant  les journalistes à Pékin le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov.

"Pas un seul pays n'est garanti contre les "révolutions colorées", a déclaré le général Antonov à l'issue de négociations entre le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, en visite officielle en Chine, et son homologue chinois Chang Wanquan qui venaient d'évoquer les récents bouleversements à Hong Kong.

Et d'ajouter que l'impression que les "révolutions colorées", ces expériences des "spécialistes des technologies politiques" occidentaux, y compris américains, étaient menées quelque part loin de la Chine ou de la Russie n'étaient qu'une illusion.

"En réalité, tout cela se produit tout près de nous. Aussi, la Russie et la Chine doivent-elles œuvrer ensemble pour relever ce nouveau défi à la sécurité de nos Etats", a souligné le vice-ministre.

Abordant le problème des "révolutions colorées", le général a cité l'exemple de l'Ukraine qui avait connu un coup d'Etat et traversait à présent de très dures épreuves.

Des manifestants se sont rassemblés fin septembre à Hong Kong pour protester contre la décision de Pékin d'accorder le suffrage universel pour l'élection du chef de l'exécutif hongkongais en 2017, mais avec un à trois candidats présélectionnés.

Les protestataires ont par la suite entamé le siège des administrations gouvernementales, bloquant routes et carrefours. L'activité économique et la circulation des biens et des personnes étaient fortement perturbées. A plusieurs reprises, les autorités du pays ont exhorté les manifestants à mettre un terme à leur blocus. Le mouvement pro-démocratie Occupy Central (#OccupyCentral) réclamait le retrait de la décision de Pékin et la relance du processus de réformes politiques.

Le président américain Barack Obama a affirmé à l'époque que les Etats-Unis n'avaient rien à voir avec ces protestations.
 


Poutine a toujours plus de sympathisants en France (médias)

De plus en plus d'hommes et de femmes politiques français soutiennent le président russe, la position de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine et ne font pas confiance aux intentions "pacifiques" des USA, en dépit de relations compliquées avec l'Occident, rapporte Le Monde.

La crise de Crimée et les sanctions contre la Russie ont été pour Moscou l'occasion de mesurer l'étendue de ses soutiens. A gauche, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Luc Mélenchon; à droite, François Fillon, Philippe de Villiers ; à l'extrême droite, Marine Le Pen. Il faut désormais y inclure Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré lors qu'il ne serrerait pas la main de Vladimir Poutine. Or, depuis la guerre russo-géorgienne d'août 2008, il a changé d'attitude, et l'on constate même une franche proximité entre les deux hommes.

Le regain de russophilie date en France de l'invasion américaine de l'Irak en 2003, que Paris et Moscou critiquaient de concert. Selon le quotidien, les gaullo-mitterrandiens, qui ont gardé leur méfiance envers l'Otan et croient en l'existence d'un plan américain contre le retour de la puissance russe.

Les politiciens prorusses l'ont vu en action pendant la révolution sur le Maïdan et se sont empressés de soutenir le président russe, écrit Le Monde.

"Je suis absolument révolté par l'attitude des États-Unis, qui soutiennent les rébellions partout dans le monde, surtout quand ils les ont suscitées", a déclaré le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen après le référendum en Crimée. Marine Le Pen a noté pour sa part qu'elle admirait le président russe qui agissait "dans l'intérêt de son pays et de sa nation".

La Russie peut également compter en France sur le soutien des gaullo-mitterrandiens, selon le quotidien, qui ont toujours aspiré à maintenir des relations d'équilibre entre l'Europe et la Russie.

"Avec quinze milliards d'euros de commandes russes à notre industrie, la Russie est un relais de croissance de l'Europe. Nous avons un partenariat stratégique à renforcer", a déclaré Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense sous la présidence de François Mitterrand.
 


Mistral: les marins russes interdits d'accès à bord (médias)

Le futur équipage russe du Vladivostok, le premier des deux BPC classe Mistral construits en France, s'est vu interdire l'accès à bord, rapporte mardi le journal Ouest-France citant des sources proches de la situation.

Selon le quotidien, cette mesure "aurait été décidée par les autorités françaises", bien que le ministère de la Défense ait indiqué "ignorer cette information". Dans le même temps, le journal constate qu'aucune mesure de sécurité spécifique n'a été mise en place pour faire appliquer cette consigne.

Au total, 550 marins russes se trouvent à Saint-Nazaire depuis le 30 juin dernier. 400 sont venus en France pour se former sur le Vladivostok, et environ 150 forment l'équipage du Smolny, le navire école sur lequel ils dorment.

En septembre, le Vladivostok a réalisé sa première sortie en mer avec un équipage russe.

La livraison du navire à la Russie reste en suspens. Les autorités françaises, qui tentent d'amener Moscou à modifier sa position sur la crise ukrainienne, affirment que les "conditions ne sont toujours pas réunies" pour remettre le Vladivostok à la partie russe.

Moscou a fait savoir à cette occasion qu'il attendrait jusqu'à fin novembre avant de réclamer des indemnités pour la non-exécution du contrat et que les montants réclamés seraient rendus publics.
 


Ukraine: Kiev déterminé à asphyxier le sud-est (Lavrov)

Kiev a décidé d'asphyxier le sud-est de l'Ukraine sur le plan économique et social, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Malheureusement, au lieu d'établir des contacts stables (…) ils ont décidé d'asphyxier de manière économique et sociale le sud-est, ce qui laisse planer la menace d'une reprise du conflit armé", a déclaré le chef de la diplomatie russe lors d'une réunion entre diplomates de haut rang russes et biélorusses.

"J'espère que nos collègues occidentaux qui ont de l'influence auprès des autorités de Kiev sont conscients du danger que représente une telle évolution des événements", a souligné le ministre russe, avant d'appeler à un "dialogue immédiat et général inter-ukrainien impliquant toutes les régions".

Le président ukrainien Piotr Porochenko a décidé samedi de mettre fin à tous les services publics dans les régions sous contrôle des "séparatistes prorusses", entérinant de facto la division du pays en deux. Le décret présidentiel oblige le gouvernement à prendre, d'ici une semaine, des mesures "pour mettre fin aux activités des entreprises, institutions et organisations publiques dans les divers territoires où l'"opération antiterroriste" (nom donné par Kiev à son opération militaire dans le Donbass, ndlr) est menée.

Les prestations sociales n'y seront plus versées. Pour continuer à les toucher, les habitants devront quitter les territoires "sécessionnistes" en montrant leur passeport. D'ici un mois, la banque centrale d'Ukraine devra mettre fin aux services bancaires aux entreprises et aux particuliers. D'ici là, les fonctionnaires, les tribunaux et les prisons auront été transférés en dehors des zones "séparatistes".
 


Droits de l'homme: Moscou tacle l'Onu

La Russie est préoccupée par la tendance à saisir le Conseil de sécurité de l'Onu sur des problèmes relatifs aux droits de l'homme dans tel ou tel pays, a déclaré le chef du département des droits humains du ministère russe des Affaires étrangères Anatoli Viktorov.

"Les tentatives de plus en plus nombreuses de transmettre les dossiers concernant les droits de l'homme au Conseil de sécurité et à la Cour pénale internationale suscitent notre préoccupation", a indiqué M.Viktorov intervenant lundi soir devant l'Assemblée générale des Nations unies.

Selon le diplomate, l'Examen périodique universel constitue à présent le seul mécanisme impartial permettant de passer en revue la situation en matière de droits humains dans les pays membres de l'Onu.

Dans le même temps, M.Viktorov a indiqué que la Russie soutenait le travail du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, tout en déplorant la "tendance au règlement de comptes politiques" dans ses activités.

 


Moscou dénonce le refus de l'Australie de livrer de l'uranium en Russie

Le refus de l'Australie de livrer de l'uranium en Russie témoigne du fait que ce pays ne peut être considéré comme un partenaire fiable, a annoncé mardi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous avons prêté attention aux déclarations faites par l'ambassadeur australien à Moscou Paul Myler selon lesquelles son pays avait renoncé aux livraisons d'uranium en Russie en raison de la perte de confiance à notre égard. Paul Myler a de facto accusé la Russie d'une potentielle violation des engagements en matière de non-prolifération nucléaire", a indiqué le ministère dans un communiqué de presse.

"De tels propos confirment une fois de plus la déconnection de la réalité des déclarations émises par certains représentants des élites australiennes", lit-on dans le document.

"En renonçant à cette coopération, l'Australie (…) a de fait prouvé qu'elle ne pouvait pas être considérée comme un partenaire fiable dans un domaine aussi sensible que l'industrie nucléaire civile", estime le ministère russe.
 


Moscou expulse des diplomates polonais et allemands

Des représentants des missions diplomatiques de Pologne et d'Allemagne, proclamés personae non gratae, ont été expulsés hier de Russie après que ces pays ont agi de même avec des officiels russes, écrit mardi le quotidien Novye Izvestia.

Le ministère letton des Affaires étrangères a confirmé dimanche l'arrestation et l'expulsion de Russie du citoyen letton Alexeï Kholostov, ancien député du parlement. Selon les experts, ce n'est certainement pas une coïncidence: les autorités russes veulent montrer qu'elles n'ont pas l'intention de s'imposer une amitié avec l'Occident.

L'expulsion la plus importante a touché la mission diplomatique polonaise. Suite à la récente décision des autorités polonaises d'expulser plusieurs diplomates russes, la Russie a pris des mesures symétriques en annonçant le renvoi de plusieurs diplomates de l'ambassade de Pologne à Moscou. Selon des informations officieuses, quatre Russes et quatre Polonais auraient ainsi été expulsés. Comme le rapporte la presse polonaise, Varsovie a expulsé un officier du GRU, la Direction générale des renseignements, qui travaillait sous couverture d'un collaborateur de l'ambassade de Russie et surveillait le lieutenant-colonel Zbigniew Jedlinski du ministère polonais de la Défense, arrêté pour espionnage, et l'avocat Stanislav Chipovski ayant la double nationalité, russe et polonaise. A son tour, selon les sources de l'agence Reuters, la Russie a expulsé trois attachés militaires et un collaborateur du département politique.

L'expulsion de la diplomate allemande a, elle, fait plus de bruit. Dans un communiqué officiel, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué qu'elle avait été expulsée suite aux "actions non amicales des autorités allemandes envers un employé d'une représentation russe en Allemagne". Ce communiqué fait sans doute allusion au renvoi d'un diplomate russe du consulat de Bonn, rapporté par les médias allemands, qui avait été expulsé après une longue filature menée par les renseignements allemands. Confirmant qu'une employée du département politique de l'ambassade d'Allemagne a dû quitter la Russie, le ministère allemand des Affaires étrangères a dit "regretter cette démarche illégitime". Cette réaction allemande, plus émotive que celle des Polonais, s'explique probablement par le fait que des scandales d'espionnage n'avaient pas envenimé les relations mutuelles des deux pays depuis longtemps. Alors qu'un tel échange de "politesses" entre Moscou et Varsovie est relativement fréquent. Globalement, les sanctions mutuelles de ce type sont un phénomène ordinaire dans les relations intergouvernementales.

Mais ces trois expulsions successives d'individus accusés d'espionnage sont tout de même impressionnantes par leur rapprochement. L'expulsion d'une collaboratrice de l'ambassade d'Allemagne juste avant la visite en Russie du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier (qui arrive aujourd'hui) semble d'autant plus surprenante.

Dans le cas du collaborateur letton soupçonné d'espionnage, la Russie n'a pas jugé nécessaire de respecter les normes de "décence". Le renvoi d'Alexeï Kholostov a été très médiatisé et accompagné d'un reportage révélateur à la télévision, alors qu'il est un ancien député letton du parti russophone le plus influent de Lettonie Centre de la concorde. Il a reconnu avoir été menacé et été victime de chantage pour le forcer à travailler pour les renseignements lettons, patronnés par la CIA.
 


Les Moldaves devant un choix "à l'ukrainienne"

Les présidents ukrainien Piotr Porochenko et polonais Bronislaw Komorowski se rendront ensemble en Moldavie le 20 novembre, à 10 jours des élections législatives dans le pays, écrit mardi 18 novembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Une importante diaspora ukrainienne vit dans cette république - près de 300 000 personnes en comptant la région séparatiste de Transnistrie. Mais il est difficile de connaître le chiffre exact car les migrations brouillent les comptes des sociologues. Pour cette catégorie de citoyens moldaves, l'Ukraine a traditionnellement été un exemple. Cependant, selon Arcadie Barbarosie, directeur de l'Institut des politiques publiques de Chisinau, la situation a changé: "Les Ukrainiens qui vivent dans notre pays sont prorusses. Par exemple, un récent sondage a montré que les Ukrainiens moldaves considéraient la réunification de la Crimée avec la Russie comme juste car décidée par référendum. Par conséquent les espoirs des partis pro-européens au pouvoir, qui pensent que la visite de Porochenko leur apportera les voix supplémentaires des électeurs du nord de la Moldavie où se trouvent de nombreux villages ukrainiens, sont vains".

"Les législatives à venir ont une vraie dimension géopolitique. Deux axes d'intégration s'y affronteront – européen et eurasiatique. Les deux sont populaires. Cependant, un sondage réalisé récemment a montré que 30% des citoyens étaient encore indécis", précise Arcadie Barbarosie. Il est donc trop tôt pour parler de l'issue du scrutin. Cinq partis peuvent déjà être considérés comme entrants au parlement. Les trois partis au pouvoir – libéral, libéral-démocrate et démocrate - ainsi que le parti communiste avec le nombre de partisans le plus élevé, et Patria.

Les communistes, les socialistes et Patria se présentent aux élections sous le slogan de l'adhésion à l'Union douanière. Cet axe d'intégration est soutenu par l'autonomie de Gagaouzie et la population rurale moldave, soit la moitié de l'électorat dit prorusse. Mais les partis s'avançant sous cet étendard ne le sont pas en réalité, explique Vladimir Iastrebtchak, ex-ministre des Affaires étrangères de Transnistrie.

Il a annoncé que les Transnistriens souhaitant participer aux élections moldaves auraient la possibilité de le faire sur le territoire contrôlé par Chisinau. Mais cette fois la Commission électorale centrale moldave a déplacé les bureaux de vote plus loin des communes transnistriennes, ce qui fera baisser le taux d'électeurs acceptant de faire le déplacement pour voter - ils auraient a priori voté pour les partis prorusses. Dans le même temps, Arcadie Barbarosie a annoncé que le parti socialiste et Patria étaient financés depuis la Russie.

Le député moldave Grigori Petrenko confirme les propos de Vladimir Iastrebtchak: "Les partis au pouvoir créent un analogue du Pravy sektor ukrainien en recrutant des combattants qui ont participé aux opérations en Transnistrie en 1992".

La situation, à la veille des législatives, est la suivante: la moitié du pays est pour l'UE, l'autre pour l'Union douanière. Cependant, les 30% d'indécis devraient décider de l'issue de la campagne électorale.

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