Cameroun - Energie. Depuis Genève, un syndicat mondial du secteur énergétique interpelle Paul Biya sur la situation à Aes Sonel

Investir au cameroun Mercredi le 13 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une correspondance datée du 6 novembre 2013 et adressée directement au chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, Jyrki Raina, secrétaire général de l’IndustriALL Global Union, un syndicat international basé à Genève, en Suisse, invite le «gouvernement camerounais à œuvrer pour la restauration des droits fondamentaux des employés d’Aes Sonel», le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun depuis 2001, en passe d’être cédé au Fonds d’investissement Britannique Actis.

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 «Nous sommes profondément perturbés par les rapports de nos membres affiliés au Syndicat national autonome des travailleurs de l’énergie et de l’eau du Cameroun (Synateec), indiquant qu’environ 4000 employés de secteur de l’électricité ont été frustrés de leur droit à la consultation et à la négociation paritaire par l’équipe managériale de Aes Sonel», écrit ce syndicat qui revendique environ 50 millions d’adhérents dans les secteurs des mines, de l’énergie et de l’industrie manufacturière dans 140 pays à travers le monde. Concrètement, IndustriALL Global Union accuse les responsables d’Aes Sonel de refuser d’instaurer le dialogue avec les représentants des employés, qui sont de surcroît intimidés, apprend-on ; mais surtout de n’avoir pas transférés aux employés les 5% du capital de l’entreprise comme convenu au moment de la concession. Autant d’attitudes, souligne ce syndicat international, qui vont «à l’encontre des dispositions de la conférence internationale du travail, qui prescrit un dialogue social étroit entre les employeurs et les travailleurs». Aussi, tout en affirmant son soutien au Synateec, IndustriALL Global Union invite le gouvernement camerounais à prendre des dispositions «pour mettre fin aux pratiques managériales injustes à Aes Sonel. Nous sommes préparés à la mobilisation de nos membres à travers le monde, afin d’organiser des campagnes de protestations. Mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire», écrit le syndicat de Genève, un tantinet menaçant. Cette correspondance a précédé de 24 heures seulement, l’annonce officielle, le 7 novembre 2013, de la cession à Actis, pour 110 milliards de francs Cfa, de 56% des actifs du groupe américain AES dans le capital de sa filiale camerounaise, Aes Sonel. Un paquet d’actifs qui intègre, selon les syndicalistes, les 5% revenant au personnel, mais qui ne leur ont jamais été rétrocédés depuis 2001. Malgré l’expiration du différé de 2 ans demandé par AES au moment de la transaction avec l’Etat du Cameroun.
 

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