Tout en remboursant intérêts et capital, l’Etat camerounais demeure respectueux des ratios de prudence selon le gestionnaire des emprunts publics.

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La neuvième note de conjoncture de la dette publique du Cameroun vient d’être publiée. Cette publication de la Caisse autonome d’amortissement (Caa) correspond au comportement de la dette camerounaise au cours du troisième trimestre de l’année dernière. Pour 2011 donc, l’on apprend que l’encours de la dette publique du Cameroun a été estimé à 1736 milliards de F au 30 septembre 2011. Au 30 juin 2011, il était plutôt évalué à 1708 milliards de F, contre 1510 milliards de F un an plus tôt.

L’augmentation qu’a connue l’enveloppe de ce que doit notre pays s’explique notamment par le montant de l’emprunt obligataire émis en décembre 2010 par l’Etat camerounais. Lequel lui a permis de récolter 200 milliards de F. Cette marque de confiance des prêteurs sert aussi à comprendre les chiffres des deux volets de la dette publique. « A la fin du troisième trimestre 2011 [l’encours de la dette publique camerounaise] est composé de 66,7% de dette extérieure, soit 1158 milliards de F, et 33,3% de dette intérieure, correspondant à 578 milliards de F », indique la note de conjoncture. Au trimestre précédent (juillet-août-septembre 2011), le Cameroun devait 1121 milliards de F (65,7%) aux créanciers extérieurs et 587 milliards de F à ceux de l’intérieur (soit 34,4%).

Le service de la dette réglé au troisième trimestre de 2011 s’est quant à lui élevé à 23,7 milliards de F. Selon la note de la Caa, ce paiement des intérêts sur emprunts est en baisse d’environ 50% en comparaison avec la situation de 2010. Ce même service de la dette, indique la Caa, est composé de 54,6% de dette extérieure, soit 13 milliards de F, et de 45,4% de dette intérieure, soit 10,8 milliards de F. Quand au principal, l’on relèvera que « le remboursement effectif de la dette au cours de ce trimestre a représenté les 2/3 du service de la dette, soit 15,7 milliards… »

Pour l’avenir, la Caa analyse : le portefeuille de la dette publique du Cameroun est exposé à un faible risque de taux d’intérêt et à un risque important de taux de change. Le fondement de cette mesure est que : « Plus de 97% de l’encours de la dette publique, soit environ 1680 milliards de F ont des charges d’intérêts fixes contre 3 % d’encours correspondant à 52 milliards de F rémunérés aux taux d’intérêts variables. » Dès lors, la Caa recommande à l’Etat emprunteur une vigilance accrue notamment au moment de contracter des prêts en devises et dont le taux d’intérêt fluctue. L’attitude contraire pourrait accroître la dette en cas de chocs extérieurs et « rendre la dette publique insoutenable ».

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