Sénégal. Dialogue national: ‘’Euleuk si biir….’’

C.P: Siré SY Mardi le 31 Mai 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Monsieur le Président, vos prédécesseurs, Senghor et Abdou Diouf, avaient des relations les meilleures avec nos familles religieuses et nos chefs coutumiers, sans pour autant les impliquer directement et au premier front dans le dialogue politique, mais au dessus du dialogue politique.

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Ainsi, nos familles religieuses et nos chefs coutumiers ont toujours été les garants de notre stabilité sociale parce que derniers remparts quand les acteurs du Jeu politique butteront sur des questions tranchantes.

Votre prédécesseur Abdoulaye Wade a souvent eu recours à nos illustres familles religieuses et chefs coutumiers, à des fins plus personnelles, plus calculatrices, plus manipulatrices et partisanes plutôt qu’au service de causes nationales.

Sous Senghor et Diouf, nos familles religieuses et chefs coutumiers, étaient au dessus du Jeu (politique). Avec vous et au vu du déroulé du dernier dialogue politique dans son versant protocolaire (la prise de parole), vous mettez nos familles religieuses et nos chefs coutumiers, dans le Jeu (politique). Au devant du jeu politique. Et c’est un dangereux précédent.

Monsieur le Président, votre méthodologie a manqué de pédagogie lors du dernier dialogue politique. Car, en ouvrant le dialogue politique par les familles religieuses et nos chefs coutumiers, vous en faites de manière diffuse, une sorte ‘’d’institution’’ de la République alors qu’ils (les familles religieuses et nos chefs coutumiers) en face des institutions de la Républiques. Ni au dessus. Ni en dessous. Ni au-dedans. Mais en face. Parce que  sentinelles, régulateurs voire mêmes arbitres du jeu politique.
Alors, Monsieur le Président, trois questions se bousculent dans nos esprits.
1)      Est-ce que vous avez organisé le dialogue politique  du 28 Mai 2016 pour démontrer à nos familles religieuses et à nos chefs coutumiers, que vous êtes ouverts au dialogue, après qu’ils vous ont remonté et reproché de faire cavalier seul dans la gestion du pays (Acte 3; PSE; Référendum)?
 2)      Vous avez déclaré que toutes les questions du ‘’dialogue politique’’ relevant du dialogue électoral, seront prises en charge par le ministre de l’intérieur. Vous avez aussi déclaré que toutes les questions relevant du dialogue  social, seront transférées au Haut Conseil du Dialogue Social et que les questions relevant de l’Economique, du pétrole et du gaz, l’Education, la Santé etc.…, seront imputées aux différents ministères de tutelle. Monsieur le Président, ne sommes-nous pas revenus à la case de départ? Ne sommes-nous pas toujours dans le fonctionnement normal de l’Administration dans son approche jacobine du management public ? Un dialogue politique n’est pas circonstanciel mais permanent. Disons-nous, un cadre permanent de dialogue politique. Si nous voulons aller résolument vers le Management de la Très Haute Performance.
 3)      Monsieur le Président, depuis quatre ans, vous êtes dans des chevauchées solitaires en termes de gouvernance publique de notre destinée collective et de notre ‘’désir d’avenir’’. Avez-vous ‘’dialogué’’ pour trouver des solutions globales à des questions totales ou alors, vous avez ‘’dialogué’’ pour démontrer à nos familles religieuses et chefs traditionnels, que vous êtes ouverts au dialogue tout en, en toile de fond, vous rachetez et vous réconcilier avec ‘’ses citoyens comme tout le monde’’, selon une formule qu’on vous prête?  Ceci expliquerai t-il cela?
 

Nuit paisible Président.
 
Siré SY, CEO Think Tank
Africa WorldWide Group

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