Cameroun - Emploi. Douala: Les ex employés de Cicam dans la rue

Hervé Villard Njiélé | La Nouvelle Expression Mercredi le 11 Mai 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ces derniers une dizaine environs ont pris d’assaut l’entrée principale de cette entreprise située à Ndokoti pour dénoncer le non versement à la Cnps de leur allocation familiale évaluée à près d’un milliard et demi.

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«Nous n’arrivons plus à nous soigner, Nos enfants ne vont plus à l’école. Mr le président de la république, sauver nous», «Retraités de la Cicam, deux ans de négociations sans suite avec la direction, maman  Yao Aissatou viens à notre secours», «Manifestation urgente pour le paiement  urgent de nos droits». Voilà quelques messages qui se lisaient sur les nombreuses pancartes que brandissaient  les ex employés  de la Cicam à l’entrée de cette entreprise  hier mardi 10 mai 2016 matin.

Mobilisés  à l’entrée de cette entreprise para publique qui  fait dans le  domaine du textile  depuis ce mardi matin aux environs de 8h, ces ex employés de la Cicam une dizaine environs exprimaient  leur ras -le –bol.  Ils  dénonçaient le non paiement   à la Caisse nationale de la prévoyance sociale (Cnps) par  la  Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), des   allocations familiales  pourtant prélevées  sur leur salaire pendant qu’ils étaient en fonction.

Privés de cet argent qui leur revient de droit, ces  ex employés la soixantaine dépassée pour la plus part refusent de vivre dans la galère. «Je suis incapable de me prendre en charge. Je  ne peux pas me soigner  paisiblement alors que j’ai passé mon temps à cotiser à la  Cnps , il faut que l’administration de la Cicam me dise où sont passés  ces cotisations. C’est  sur cet argent que je comptais pour nourrir mes petits enfants et  pour les envoyer à l’école. Il faut qu’on nous reverse cela», affirme  Jean Toche qui  déclare avoir travaillé pendant 35ans  dans  cette entreprise. Celui qui  réclame plus de 300 millions de francs  cfa à la Cicam, déclare que  les frais d’allocations familiales perçues  entre 2012 et 2014 n’ont pas été versés.

Tout près de  Jean Toche,  Louis Ngatchou  le porte parole de ces grévistes, est  encore plus nerveux. Il exige que  des solutions soient rapidement trouvées à ce problème qui dure depuis plusieurs mois déjà. Si non, ils seront obligés de barricader la voie publique, de fermer l’accès de  la Cicam, de saisir le président  de la république, le Premier ministre et tous les hauts placés de la République du Cameroun. « J’ai travaillé à la Cicam comme contremaître principal  au service de l’achat pendant 34ans. J’ai pris ma retraite en  décembre 2014 et d’autres il y a deux ans. La Cicam a régulièrement prélevé nos pensions retraites mais on ne versait pas à la Cnps. Nous avons  tenté de négocier avec le directeur des ressources humaines, le directeur financier de la boite, le directeur adjoint sans suite. C’est pourquoi  nous avons décidé de descendre dans la rue», affirme  Louis Ngatchou, l’un des ex employés de cette structures. Pour celui qui réclame près de 87 015 025 francs cfa  à la Cicam comme  frais d’allocation familiale  perçus et non versés, il faut que  la Cicam  résolve rapidement ce problème. Selon des informations,  c’est plus de trente ex-employés de la Cicam qui connaissent ce problème. «Certains de nos collègues ne  sont pas encore là. Ils vont arriver d’un moment à l’autre. Nous sommes une trentaine», fait savoir Jean Toche

Pendant que  le mouvement d’humeur  se poursuivait,  la police est intervenue pour calmer  la situation. Les grévistes ont été invités à la table de négociation. Approché pour savoir la suite à donner à ce mouvement d’humeur, Tsafack Djoumessi le responsable des ressources humaines de Cicam, a tout simplement éconduit la presse.

 Pendant ces négociations apprend-on,   les responsables de la Cicam ont promis régulariser la situation dans  deux semaines. Les grévistes  promettent revenir à la charge si ces closes ne sont pas respectées.

 

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