Cameroun - Consommation. Douala : Le maquereau introuvable dans les poissonneries

Sandrine Tonlio Tiako | Mutations Jeudi le 24 Novembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’arrêt des activités des pêcheurs mauritaniens serait à l'origine de la pénurie.

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Les ménagères de la capitale économique sont une fois de plus confrontées à la pénurie de maquereau. Cette variété de poisson qui fait le bonheur des ménagères au petit revenu. «Depuis près de deux semaines, on ne trouve pas les maquereaux d’une certaine grosseur dans les poissonneries. Ce sont les plus petits qui sont vendus», déplore Marie Elisabeth, vendeuse de poisson cuit à la braise au marché de Bonamoussadi. Un tour effectué dans les marchés de Bonamoussadi, New-Deido et le marché Central nous permet de constater l’indisponibilité du maquereau. «Depuis quelque jours, nous n’avons pas de maquereau. Il n’y a que ces petits poissons que vous voyez dans les congélateurs», indique-t-on à la poissonnerie «Congelcam» du marché New Deido. Même réponse à la poissonnerie «Jully», située à quelques encablures de Congelcam.

Ménagères, restaurateurs et braiseuses venus acheter le maquereau hier, mardi 22 novembre rebroussent chemin. Lorsqu’on en trouve, ils sont tout maigres. «Je ne peux pas acheter des poissons aussi minuscules. Je préfère acheter le bar brésilien», capitule Jeannette, une ménagère. Cette pénurie a pour conséquence l’inflation observée dans les marchés. Au lieu de 950 francs Cfa, prix homologué du kilogramme de cette variété de poisson, les prix varient entre 1100 francs Cfa et 1200 francs en fonction des marchés. Par ailleurs, des réseaux clandestins de vente se sont développés. «Il faut se lever très tôt le matin et passer par un poissonnier qu’on connaît pour avoir du bon maquereau», explique Emilienne Njampou, vendeuse de poisson braisé à la rue Bebey Elamè à Akwa.

Les poissonniers déclinent leur responsabilité sur la pénurie. Les pêcheurs mauritaniens sont en cessation d’activité, soutiennent-ils. A la délégation régionale du Commerce pour le Littoral, l’indisponibilité du maquereau est un fait mineur. «Il n’y a pas que le maquereau comme variété de poisson. Les ménagères peuvent se tourner vers le tilapia ou la carpe qui coûtent eux aussi, moins chers. Le marché est bien approvisionné avec d’autres types», argue David Tsegui, délégué régional du Commerce pour le Littoral. Des stocks de maquereau en provenance de la Chine, du chili et de l’espagnol sont arrivés. Ce dernier reconnaît toutefois que l’offre est inférieure à la demande. «Le stock est en petite quantité. C’est pourquoi nous contentons d’abord les vendeuses de poissons cuits à la braise», soutient-il. Le retour du maquereau est annoncé d’ici la fin du mois de Novembre.

 

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