Cameroun - Economie. Douala - Cimenterie - Dangote/Chefs Sawa: le bras de fer se poursuit

Cameroun-Info Lundi le 26 Mars 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Groupe nigérian persiste à ériger une cimenterie en dépit des revendications des chefs Sawa et de l'ultimatum de la Communauté urbaine de Douala.

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Le groupe Dangote n'a pas dit son dernier mot sur l'arrêt des travaux de construction de la nouvelle cimenterie demandée par la Communauté urbaine de Douala après les revendications des chefs Sawa. Selon nos informations, après la sortie des chefs Sawa au cours d'une Assemblée générale du Ngondo tenue le 10 mars dernier pour s'insurger contre l'implantation d'une cimenterie au lieu dit «Base Elf», le représentant du Groupe Dangote au Cameroun, Alake Olakunle s'est immédiatement déporté sur Yaoundé pour rencontrer le Premier Ministre. La rencontre entre les deux hommes s'est soldée par un espoir des Nigérians, étant donné, à en croire nos informations, que Philémon Yang aurait rassuré le Groupe nigérian de son souhait de voir cet investissement aboutir. «Le Premier ministre nous a rassurés que les chefs Sawa et le Directeur général du Port autonome seront convoqués incessamment pour écouter les arguments des uns et autres, synthétise un cadre du groupe. Mais, le Premier ministre tient absolument à notre investissement au Cameroun», a laissé entendre le représentant du groupe nigérian au sortir de l'échange avec le chef du gouvernement.

En le disant, l'on constate que le Premier Ministre enfonce une porte ouverte, ce d'autant plus que la position des Chefs Sawa, dont il souhaite avoir les arguments, est connue. Elle se fonde sur la préservation du patrimoine culturel. Les chefs soutiennent que les berges du Wouri où se déroulent les festivités du Ngondo font partie du patrimoine. Et à ce titre, faire disparaître cet espace reviendrait à porter un coup à la culture. C'est pour éviter ce qui s'apparente à une injustice que le président en exercice du Ngondo a dévoilé que «nous avons demandé l'audience au Président de la République qui a autorisé le directeur du Cabinet civil avec qui nous avions eu de longs entretiens. La ministre des Domaines est descendue pour voir de près ce problème. C'est alors que sur haute instruction du chef de l 'Etat, il a été demandé à l'opérateur d'arrêter tous les travaux. Si vous vous y rendez, il y a la croix saint André posée par la Communauté urbaine de Douala». Malgré ces croix disposées sur la barrière, le Groupe nigérian ne démord pas. Il a reçu toutes les assurances à la pose de la première pierre de l'édifice en septembre 2011 et l'onction de trois ministres: le ministre de l'industrie, des mines et du développement technologique, représentant personnel du Premier ministre; le ministre d'Etat en charge des Transports, Bello Bouba Maïgari; le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana en plus des autorités administratives de la région.

A ce jour, le groupe revendique une vingtaine de milliards d'investissements pour l'acquisition des équipements et l'entretien des ressources humaines dans cette première phase de l'opération. «Pourquoi depuis la pose de la première pierre en septembre 2011, nous n'avons pas été interpellés? Pourquoi depuis six mois qu'on travaille dans ce site, nous n'avons pas reçu la moindre lettre de revendication?", ajoute-t-il, très surpris. "Si un quelconque problème était posé quelques jours après la pose de la première pierre, on pouvait trouver une solution. Maintenant, il se fait très tard. Car, les études du sol sont déjà bouclées». Les interrogations du Groupe Dangote valent leur pesant d'or au regard de la volte face rocambolesque de certaines autorités camerounaises. Au cas où ce bras de fer se solderait par la victoire de la partie camerounaise, la question est de savoir qui va payer la note. Pour l'heure, cette question n'est pas à l'ordre du jour.

Une chose est certaine, la construction de cette cimenterie augure déjà des lendemains meilleurs au Cameroun, dès lors que le Groupe Dangote se propose de produire un million de tonnes de ciment par an pour renforcer la production locale actuelle de 1,5 millions de tonnes par an. Un ajout important au moment où l'on parle avec insistance du déploiement des projets structurants qui devraient faire du Cameroun un pays émergent à l'horizon 2035. Bien plus, cet investissement colossal devrait rapporter au moins 300 emplois directs à notre pays. C'est au tenue de ce bras de fer que l'on saura si on a privilégié le culturel à l'économie ou le contraire. 

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