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Cameroun - Economie. Economie: Peurs et leurre sur le Budget de 2016

Frégist Bertrand Tchouta | La Nouvelle Expression Mardi le 03 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un Budget-programme encore incompris, le système de montage des projets inconnu par la moitié des administrations publiques, l’équation de l’exercice 2015 pourrait être difficile à résoudre pour le Minfi.

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Il ne fait pas bon d’être ministre des Finances ou ministre de l’Economie en ces moments difficiles. Trois ans après la mise en application intégrale du budget-programme, on en est toujours à attendre l’année référence. Une année au cours de laquelle on arrive à utiliser les financements votés par l’assemblée nationale pour réaliser les projets présentés par les administrations. Ce «nouveau régime financier de l’Etat» mis en œuvre en 2008 semble toujours en cours d’expérimentation, sept ans après son lancement. Malgré la multiplicité des ateliers et des colloques organisés pour permettre aux administrations publiques d’intégrer le concept, la leçon n’est pas assimilée.

2015, un peu présentée comme l’année référence, qui devait accueillir la livraison de certains des plus grands projets infrastructurels de ce septennat a perdu de son élan. La livraison de certains barrages hydroélectriques, attendue pour 2015, a tout simplement été renvoyée.  Le Barrage hydroélectrique de Mekin, par exemple, dont la livraison était attendue pour février 2015 est reportée au moins au premier trimestre 2016. Il en est de même pour les infrastructures routières. L’autoroute Yaoundé-Nsimalen cherche encore sa route, l’autoroute Yaoundé-Douala aussi. L’énergie et les communications, cheval de bataille du gouvernement dans sa quête des points de croissance, semblent avoir déjoué les plans de leurs auteurs.

Pour l’année 2016, le Minfi prévoit un budget en hausse de 503 milliards Fcfa de plus. Au cours de l’exercice 2015, le budget était en hausse de 434,6 milliards de Fcfa. En soi, Alamine Ousmane Mey s’en sort plutôt bien. Mais la grande difficulté pourrait apparaître au cours de l’exercice budgétaire. Notamment au niveau de la résolution de l’équation financière. Entre un plan d’urgence triennal très urgent, et un budget-programme perdu dans les champs, l’année 2016 pourrait s’avérer catastrophique. A condition que les trois technocrates (Alamine Ousmane Mey, Paul Elung Che, Motaze), parvienne à trouver l’inconnue.

 

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