A la tête de la banque africaine de développement (BAD), du groupe bancaire panafricain Ecobank depuis ce mardi 1er septembre et de la Afreximbank le 21 septembre prochain, les nigérians sont sur tous les sommets de la finance africaine.

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Ce mardi 1er septembre Akinwumi Adesina et Ade Ayeyemi ont pris respectivement la tête de la banque africaine de développement et du groupe bancaire panafricain Ecobank. Ade Ayeyemi, diplôme en comptabilité et Akinwumi Adesina, licence en agro-économie, sont tous deux des produits de la Obafemi Awolowo University dans la ville d’Ife, en pays Yoruba, au sud-ouest du Nigeria.

Un autre nigérian, Benedict Oramah, doctorat en économie agricole, débutera son mandat à la tête de Afreximbank au Caire les 20 et 21 septembre prochains. Etrange coïncidence, ce dernier aussi est diplômé de la même institution universitaire.

Officiellement le mandat de cinq ans du nouveau président de la BAD a commencé ce mardi 1er septembre au Palais des congrès de l’Hôtel Ivoire à Abidjan, en présence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara et d’un parterre de personnalités, parmi elles, le vice-président nigérian Yemi Osinbajo, Donald Kaberuka, président sortant de la BAD, l’ex-président cap-verdien Pedro Pires ou encore Aliko Dangote et Tony Elumelu, deux milliardaires nigérians. Akinwumi Adesina a remporté l’élection en mai dernier face à sept autres candidats dont Bedoumra Kordje, ministre tchadien des finances classé deuxième de cette élection.

Venu en remplacement du rwandais Donald Kaberuka qui est resté à la tête de la grande institution bancaire africaine entre 2005 et 2015, le nouveau président de la BAD a sa stratégie à lui. Pour le ministre nigérian de l’agriculture sortant, Akinwumi Adesina, la priorité sera accordée à la question énergétique, une question qui intéresse l’Etat nigérian où les ressources énergétiques manquent et entravent le développement du plus riche pays du continent africain. L’autre priorité sera de moderniser le secteur agricole, ce qui pourrait consister à promouvoir la mécanisation de l’agriculture et l’usage des techniques modernes pour accroître les rendements et augmenter les revenus des plus pauvres, les agriculteurs.

A Lomé au Togo où l’autre nigérian, Ade Ayeyemi, a pris la tête du groupe bancaire panafricain Ecobank, de grands espoirs de progrès sont nourris aujourd’hui, et cela d’autant plus que son compatriote Arnold Ekpe, qui a précédé le ghanéen Albert Essien, directeur sortant, est considéré comme l’architecte d’Ecobank.

Pendant que la BAD et Ecobank traverse des crises liées à une certaine inefficacité, banques qui prêtent et rien de plus, Akinwumi Adesina espère dépasser le statut de l’ « institution qui prête » pour arriver désormais à générer une croissance inclusive sur l’ensemble du continent africain.

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