Cameroun - Emploi. Emplois décents. : Le gouvernement dans le viseur de la jeunesse

Léon MGBA | Diapason Dimanche le 24 Janvier 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les chiffres vont sans cesse croissant. Selon le chef de l’Etat Paul Biya, dans son message à la nation du 31 décembre dernier, 337.660 emplois ont été enregistrés à fin novembre 2015, contre 285.000 enregistrés à la même période en 2014.

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 Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop) indique par ailleurs que le chiffre de 2015 serait de 380.000 emplois, en ajoutant les projetions  des 35.000 nouveaux postes à travers le plan d’urgence triennal. Pour 2016, 400.000 emplois sont annoncés. Ce qui suscite de l’espoir pour une jeunesse qui ne rêve que de travailler pour  vivre décemment.

Mais combien sont-ils, ces jeunes qui ont eu un emploi décent en 2015 ? Le Minefop a la réponse en présentant un tableau des emplois recensés par institution et par projet en 2015. Seulement, aucune indication n’est donnée sur la qualité et la durée des emplois en projection dans le plan d’urgence. Cela peut paraitre minime, mais il s’agit de 34.978 emplois pour ce plan. Et si le Minefop se montre rassurant en indiquant qu’il dispose des idées à mettre en pratique de manière à limiter les pertes d’emploi, il n’en demeure pas moins que beaucoup de structures sont réticentes pour livrer des informations liées à la gestion de leurs personnels.  

En conséquence, des grèves sont régulièrement enregistrées, les licenciements abusifs aussi ; les plans de gestion prévisionnelle des effectifs n’existent ou sont obscurs. Les entreprises de travail temporaire et les structures privées de placement excellent dans l’arbitraire des contrats. Il est donc indispensable pour le Minefop de tordre le coup à ces tares qui font encore douter la jeunesse de ses capacités. Pour ce faire, les méthodes d’encadrement et d’accompagnement des chercheurs d’emplois doivent être revues pour une meilleure insertion.

Chantiers de 2016

L’établissement d’un fichier national de l’emploi est plus que jamais attendu et le contrôle des structures de placement et de la gestion des ressources humaines en entreprise doit s’intensifier. En plus, le gouvernement doit mettre l’accent sur le financement des programmes de formation afin d’améliorer l’offre de la demande de formation.

S’agissant de la formation professionnelle proprement dite, l’ouverture des centres de formation professionnelle d’excellence de Sangmelima, Douala et Limbé annoncée pour cette année devrait se concrétiser ; la fin des travaux d’aménagement sur fonds C2D des cites de deux centres de formation professionnelle sectorielle (Cfps) en maintenance industrielle, transport, logistique et agroalimentaire de Douala et d’Edéa est dans le pipe. Il en est de même du démarrage des travaux de construction de l’Institut national de formation des formateurs et du développement des programmes de Yaoundé et de ceux du centre de formation professionnelle de Nkomgsamba.

Par ailleurs, le gouvernement annonce des réflexions  en cours dans le cadre d’un comité interministériel en vue d’une meilleure coordination des actions de la formation professionnelle pour l’emploi. Ces réflexions visent l’élaboration des projets de loi cadre, de création d’une agence nationale de la formation professionnelle pour l’emploi et d’un fonds spécial de financement de la formation professionnelle. Le challenge reste donc énorme pour le gouvernement dans un pays où l’on parle de 70% de sous-emploi.
 

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