Un colloque international baptisé Instituts Universitaires de Technologies-Entreprises se tient à Douala depuis le 23 novembre 2015.

ADS

 

Le problème de l’adéquation entre la formation dans les universités et les besoins des entreprises se pose de plus en plus avec acuité. Le monde de l’emploi est exigeant et l’heure est donc à la professionnalisation des enseignements. Depuis peu, c’est  d’ailleurs l’une des préoccupations majeures dans les universités de l’Etat. Si la mission première des Instituts Universitaires de Technologies est de répondre à ce besoin de ressource qualifiée et compétitive pour les entreprises, il reste que la mise à niveau dans un contexte de développement doit se faire.  Le colloque de Douala qui s’est ouvert ce mercredi 25 novembre 2015 dans le campus de l’Iut de Douala,  réuni  tous les Iut du Cameroun, des enseignants venus de la sous-région et les entreprises autour du thème, «levier de la croissance et de l’émergence du Cameroun ». Il est question pour les organisateurs à travers cette initiative de faciliter une imprégnation professionnelle des étudiants. Pour les chefs d’entreprises, la formation doit répondre au besoin spécifique que posent les entreprises. «Nous sommes  dans un pays en développement et il y a beaucoup de secteurs qui se développent et les échanges comme ceux-ci pour les entreprises,  les instituts de formation et les universités permettent de  se mettre ensemble pour réfléchir et manifester les nouveaux besoins. Aussi  pour mettre en adéquation  la formation avec les besoins de l’entreprise», pense Perrial Nyodog, chef d’entreprise, qui précise plus loin qu’il est important  que les entreprises  en partenariat avec les universités puissent accueillir les universitaires. Car même si la formation à la base est bonne dans les Iut précisément, le monde professionnel a ses réalités. «Les entreprises ont des besoins spécifiques, d’où la nécessité de l’imprégnation pendant la formation pour que l’étudiant puisse se frotter au monde de l’entreprise qui a ses problèmes réels», ajoute le chef d’entreprise.

Pour Pr Jacques Etame, directeur de l’institut universitaire de Douala, l’émergence ne doit pas être un slogan car, «chacun doit apporter du sien dans la matérialisation de ce slogan, et le ministère de l’enseignement supérieur a vocation de fournir une main-d’œuvre qualifiée pour la compétitivité du Cameroun et nous nous positionnons», souligne le directeur de l’Iut. C’est donc un processus gagnant-gagnant dans lequel les entreprises devraient accompagner les universités afin de garantir une ressource de qualité. Les Instituts Universitaires dont la professionnalisation des enseignements est un acquis doivent selon  le recteur de l’Université de Douala, se remettre en question, et ces assises par conséquent sont d’une importance capitale.  « La première importance de cette rencontre, est de revisiter les enseignements qui sont donnés afin que ceux-ci  soient en phase avec les besoins du monde du travail. Deuxièmement c’est l’enseignement supérieur et il faut aussi explorer les voies de l’innovation, et ceci passe par la recherche. Et au lieu qu’il y ait des axes de recherche dispersés, ce genre d’accord permet de mutualiser et de créer les synthèses afin d’avoir des axes de recherche forte et aussi d’optimiser les plateaux techniques», étale Pr Xavier Etoa, recteur de l’université de Douala. Dans la suite  du programme de ce colloque, une rencontre entre les responsables de l’université et les plusieurs chefs d’entreprise, est prévue ce jour à Douala.

 

ADS

 

Lire aussi : Aristide Bounah s'insurge contre la démolition des enseignes publicitaires des commerçants
Lire aussi : Phillipe Tagne Noubissi : De vendeur à la sauvette à PDG des supermarchés Dovv