Cameroun - Economie. Entrée en vigueur de l’APE d’étape: le gouvernement explique

Félicité BAHANE N. | Cameroon-tribune Lundi le 22 Aout 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un point de presse conjoint donné vendredi à Yaoundé, à l’effet de lever les inquiétudes qui persistent dans l’opinion publique.

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Pourquoi l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) inquiéte autant les Camerounais, alors qu’il s’agit de libres échanges ? La question a été posée par le gouvernement et la véritable réponse a également été donnée par l’un de ses membres : « c’est parce que nous n’avons pas assez d’entreprises qualifiées qui puissent soutenir ces échanges. 99% de nos PME et PMI sont dans le besoin de mise à niveau, de diagnostic et d’accompagnement ». Dixit Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA). Il est pourtant clair qu’« on gagnera en vendant et non en important », précise le ministre du Commerce (MINCOMMERCE), Luc Magloire Mbarga Atangana. Vendredi dernier à Yaoundé, tous deux étaient assis autour du ministre de la Communication (MINCOM), Issa Tchiroma Bakary, pour un point de presse visant à rassurer l’opinion nationale sur les avantages du démantèlement tarifaire effectif au Cameroun depuis le 4 août 2016. Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINDEL/MINEPAT), Yaouba Abdoulaye, était également présent à ces échanges, en plus de nombreux experts et négociateurs des APE pour le compte du Cameroun.


Dans son propos liminaire, le MINCOM a refait la genèse des APE, indiqué qu’il ne durera que 15 ans, rappelé que le démantèlement se fera par vagues et surtout, que 20% des produits restent exclus de la libéralisation, afin de protéger certaines industries locales et le marché agricole. C’est dire d’emblée que, contrairement à l’UE, l’ouverture côté Cameroun est incomplète, ce qui est déjà bon pour l’économie locale.


Sur les opportunités de la levée des barrières douanières, les membres du gouvernement vont se relayer pour les présenter. L’on retiendra, notamment des propos de Yaouba Abdoulaye, que : « Grâce aux APE, on va désormais importer les équipements à moindre coût. La matière première déjà étant disponible en quantité, notre économie va pouvoir développer davantage le secteur secondaire, pourvoyeur de nombreux emplois. Et en misant sur la qualité, on va être compétitif sur le marché local et exporter massivement vers l’Ue. »


Sur les pertes douanières, le MINCOMMERCE va soutenir que « la fiscalité est plus rentable. On perd sur la douane en équipements, pour gagner beaucoup plus en impôts sur les entreprises qui vont se développer ». Cerise sur le gâteau, il demeure un « Accord de sauvegarde », permettant de retaxer un produit en fonction de certaines contraintes. C’est dire qu’il n’y a pas d’inquiétude à se faire, le Cameroun ne deviendra pas un comptoir colonial.
 

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