Afrique. Et si l’Homme Africain était responsable de la soumission de l’Afrique? (Calixthe Beyala)

C.P: Calixthe Beyala Mardi le 24 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Peut-être serait-il temps d’aborder le problème par le fond, oui par son dessous et non ses artifices.

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L’Afrique est en voie de recolonisation ; il ne s’agit point d’une fiction, mais d’une réalité connue de tous… Ses dirigéants sont clairement désignés par les Occidentaux. Des dirigéants ? Un mot trop abrupt pour désigner ces pantins sans colonne vertébrale aucune et dont le pouvoir sur les peuples abrutis par des croyances mystiques, semblent venir des tréfonds des enfers de toutes les religions connus et inconnus et qui charroient dans leur sang toutes les maléfices du monde. Et ils sont chargés de faciliter le travail aux envahisseurs sans foi ni loi, qui cliquent des menottes invisibles aux mains de tout espoir, l’enfermant pour l’eternité. Et ils font bien leur travail nos chefs. Ils bradent les richesses par brassée et en détails, en gros et aux enchères, tout en entretenant des réseaux françafricains, bas-ventralement soumis à leurs désidératas.

Et si le problème n’était pas tant les dirigeants eux-mêmes que l’homme africain dans son essence, sang infecté par le chienlit minable de la crainte de perdre ou pas ce qu’il ne possède déjà pas, se révélant ainsi incapable de défendre sa terre, ses biens et ses enfants ? Et s’il par nature il était lâche ?

La question mérite d’être posée d’autant plus fortement qu’à travers les nombreuses réactions masculines, on constate sans qu’il aie besoin de fouiller ce qui n’existe pas dans les poubelles, que l’Africain serpente, glisse, virevolte, évitant soyeusement d’affronter le coeur du sujet : la guerre ! Le voilà à blablater, proposant des solutions aussi iconoclastes et absurdes que l’organisation des conférences, des débats, des manifestations pacifiques ( et ils insistent sur le mot pacifique ) quand il n’accuse pas l’intellectuel, oh, c’est de la faute d’untel qui n’a pas… de tel autre qui n’a pas… Oui, il parlotte et propose encore la palabre alors que l’occident ne lui offre pas d’alternative autre que la guerre, que les bombes pleuvent sur son pays, que des milliers de gens meurent, massacrés. Et L’Occident va conquérir l’Afrique en frimant, montrant ses soldats prêts au combat, vantant les merites de son matériel sophistiqué qui tue sans bavure… Et ces images d’humiliation de l’Afrique tourne en boucle, et l’on parle encore…Une terre sans homme en quelque sorte.

Et pour cette nouvelle épopée militaire aussi destructrice pour l’Afrique que bénéfique pour l’occident, ce dernier fabrique déjà l’histoire, une magnifique histoire de conquête rien qu’avec les intitulés de ses croisées : ” Odyssée du désert” ou opération ” Barracuda ” Oui, des noms dont la simple évocation donne aux élites Occidentales l’occasion d’écrire des livres qui feront fantasmer des dizaines de générations, des dizaines d’ouvrages qui renforceront le mentale des jeunes à venir et les conduiront à imiter, voire à surpasser les exploits de leurs ancêtres. Et ils iront à la conquête d’autres contrées encore et toujours tant qu’ils ne rencontreront pas une farouche résistance sur leur chemin.

Et pour ces extraordinaires exploits militaires en Afrique, l’Occident n’a besoin que d’une poignée d’hommes. Une poignée d’hommes pour mâter et demâter plusieurs millions d’Africains ! Oui une poignée d’hommes. Inutile pour lui de déployer de centaines de milliers de soldats comme en Afghanistan et de se jeter dans des dépenses en matériels de pointe. Oui Quelques poignées d’hommes suffisent, quelques bombes ou kalachnikov et l’affaire est bouclée.

Et si le problème n’était pas l’Homme Occidental, mais l’Homme Africain ? Hormis quelques guerriers, quelques figures emblématiques de la résistance, l’Afrique qui est quatre fois plus grande que l’Europe ne déborde pas de héros, ne nous en déplaise ! Ce constat clairement établi, on pourrait extrapoler sur la capacité de l’africain à se battre, à affronter l’Occidental sur le terrain de la guerre. Certains prétextent de la supériorité technologique des occidentaux pour expliquer leur domination, mais force est de reconnaître que ce ne sont pas seulement les armes qui font la guerre, mais les hommes. Il m’est difficile de croire que quelques milliers de soldats occidentaux arrivent à soumettre des millions d’Africains sans qu’au préalable ces derniers aient dans leurs gestes ou dans leurs comportements à l’égard de l’Occident, une soumission psychologique, une reconnaissance inconsciente ou subconsciente de celui-ci en tant que maître. Ou en tant que Dieu… des éléments non négligeables auxquels s’ajoutent la peur de mourir, une sourde couardise qui l’amène à parler, à verbioser, à accuser les dirigeants, les intellectuels quand il se ne cache pas derrière un Dieu aussi débile que magique pour ne point regarder ce qu’il est.

Peut-être ai-je tort ? J’aimerais tant me tromper… j’aimerais tant que ceci soit faux, tout en étant pour la paix. Oui, la paix, mais celle-ci n’existera que lorsque l’Homme sera égal à un Autre.

 

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